ALPES ISHERE MAG #15
L'Isère en mode hiver
Vendredi 08 novembre 2024

Catherine Valentin, styliste à Grenoble Des motifs inspirés par la végétation de nos massifs

 

La styliste grenobloise, inspirée par les lignes épurées du kimono traditionnel, évoque sa passion et son lien avec l’Isère. Pénétrer dans la maison de couture Catherine Valentin, au coeur du quartier historique de Saint-Laurent, est une invitation à un voyage sensoriel. 

 

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Chatoiement des couleurs et des motifs, sensualité des étoffes et des matières, parfum du tissu et pureté des lignes, inspirées du kimono traditionnel : en vingt ans, la styliste grenobloise, Bressane d’origine, a imprimé sa marque unique dans le paysage de la mode iséroise.

 

« Ma mère m’a transmis le goût de l’élégance, cette sensation unique que l’on peut ressentir petite fille, dans une cabine d’essayage en allant choisir sa robe du dimanche. Le vêtement devient un prolongement de soi, un langage secret qui aide à cultiver sa singularité. Grâce à nos voisins tisseurs qui me pourvoyaient en échantillons, j’ai découvert aussi très tôt le tissu jacquard, ce procédé inventé par un soyeux lyonnais.

 

Le motif est dessiné directement en entrecroisant les fils sans passer par l’impression, ce qui donne ce bel effet de relief. Ce tissu aux couleurs entières me fascinait par son côté réversible, beau à l’envers comme à l’endroit, comme deux facettes d’une même personne. »

 

Après une première carrière comme ingénieure-chimiste puis un passage par les ressources humaines, elle a voulu retrouver le fil de cette passion de jeunesse. 

 

« Mon tout premier kimono, je l’ai réalisé en 1997 dans un beau lin de couleur vert menthe. Ma couleur de prédilection, qui sera celle de ma marque créée en 2004. Peu à peu, ce vêtement iconique du Japon s’est imposé à moi. Il exprime la féminité dans son essence : je le décline dans toutes sortes de matières et de motifs exclusifs, élaborés avec notre tisseur. 

 

Mon inspiration, je la puise très souvent au cours de mes marches en montagne, notamment dans le Vercors et le Trièves. Les détails de la végétation, un fouillis de branches séchées, une touffe d’herbes… les possibilités du jacquard sont infinies tout comme celles de la nature. »

 

En savoir plus : catherinevalentin.com

 

@Andy Bonte

Catherine Valentin

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