Nilau : des sacs en cuir d’autruche en Bièvre-Valloire

Publié le
Modifié le
Marie Veyron
  • Artisanat
Chapô

Marie Veyron recycle la précieuse peau issue de l’élevage familial d’autruches à Sardieu pour créer une ligne de sacs à main artisanale et écoresponsable.

Le cuir d’autruche, reconnaissable à ses petits picots réguliers (correspondant à l’emplacement des plumes) et à son toucher satiné, est très recherché par les grandes maisons de maroquinerie : « Il se patine et s’embellit au fil des années », affirme Marie Veyron. 

Sixième génération au sein de l’exploitation familiale, la jeune femme avait 1 an en 1996 quand ses parents se sont lancés dans la production de viande d’autruche, à Sardieu. À 27 ans, après une formation en école de commerce et plusieurs stages dans la haute maroquinerie, Marie a décidé d’allier son amour de la mode à l’histoire familiale, en créant une marque à son image, avec des matières dont elle connaît parfaitement la provenance. 

Les Américains ont été les premiers à populariser ce matériau noble avec les santiags, dans les années 1970. Marie, toutefois, s’est vite rendu compte de la méconnaissance et du manque de traçabilité de la matière utilisée dans l’industrie du luxe.

 

Image

 

Des créations artisanales en circuit court

Soucieuse d’apporter sa pierre à une mode durable et écoresponsable, elle a créé une ligne de sacs fidèle à ses valeurs et au respect de l’animal, associant cuir d’autruche et lin produit en Normandie.

« Les peaux sont travaillées dans le Cantal, chez Soler, seul tanneur français à maîtriser ce savoir-faire, poursuit la créatrice. Je dessine ensuite les maquettes. 

La fabrication est faite à quelques kilomètres de l’exploitation, dans l’atelier artisanal de Pricilla Martin, avec qui nous partageons les mêmes valeurs. Toute la peau est utilisée, y compris les parties lisses. Ce qui permet de produire au prix le plus juste. » 

Bimatière ou tout cuir, ses créations intemporelles se déclinent en quatre modèles épurés et six couleurs, du brun noisette au rouge framboise : un vanity inspiré de l’étui à jumelles de son grand-père (son best-seller !), un sac demi-lune, un cartable très chic et un grand cabas. Tous sont cousus main et requièrent de quinze à vingt heures de travail. Garantis à vie, ils peuvent se transmettre de mère en fille, le matériau étant ultra-résistant. 

Marie Veyron produit une cinquantaine de pièces par an, en vente sur l’exploitation et dans quatre boutiques, à Paris et à La Côte-Saint-André (la maroquinerie Passion). Elle propose aussi du sur-mesure. Son objectif est de se développer aussi à l’étranger et notamment aux États-Unis, où le savoir-faire français est très prisé.

Encart

Plus d'infos : nilau-paris.com

1
minutes de votre temps
A- A+
Publié le
Modifié le