- Artisanat
On l’a vue danser sur un alpage de Matheysine avec une Fiat Cinquecento ou dérouler une pelote de laine sur scène en tant qu’artiste et chorégraphe.
De fil en aiguille, Giulia Arduca, qui a grandi en Émilie-Romagne, une région d’Italie connue pour son savoir-faire textile, a choisi de renouer avec la douceur de son enfance en revalorisant la laine du Trièves, où elle vit depuis quatre ans.
« Aujourd’hui, 4 % de la laine européenne est transformée sur place. En voyant mes voisins, éleveurs en bio, brader la laine de leurs moutons pour quelques centimes le kilo, voire zéro, à des grossistes qui l’envoient en Asie, j’ai voulu faire quelque chose à mon échelle. »
Une matière pure et 100 % bio
Sélection des brebis, tri manuel des toisons (à chaque race sa laine et ses propriétés), lavage, cardage et filage (réalisés dans des ateliers spécialisés en France), jusqu’à la teinture des fils à tricoter (issue des plantes tinctoriales de son jardin) et au dessin des modèles (confectionnés à l’atelier du Pré-Long, à Saint-Paul-lès-Monestier)… chaque pièce, chapeau, chausson de bébé ou sac de feutre, signée LanaLana est le fruit d’un long processus.
Comme dans la danse, Giulia retrouve la précision du geste et le plaisir de créer de la beauté. Ses pelotes et produits en pure laine bio sont issus de cinq exploitations du Trièves et de la Matheysine.
©Pascale Cholette
Plus d'infos : lanalana.net