- Sport et loisirs
À trente-cinq minutes de la capitale des Alpes et une heure trente de Lyon, la station familiale de Chamrousse recèle de nombreux itinéraires secrets et peu fréquentés, pour des échappées au cœur du sauvage en toute liberté dans le massif de Belledonne. À (re)découvrir à skis de randonnée.
Envie d’échapper à la grisaille, de s’oxygéner un grand coup et de voir le Vercors s’enflammer sous le soleil couchant ? Avec 41 pistes de ski alpin et neuf pistes de ski nordique (du vert au noir) étagées entre 1 400 et 2 250 mètres d’altitude, les amateurs de glisse de tous niveaux sont sûrs de trouver leur bonheur à Chamrousse sans avoir à faire des kilomètres.
Dans le sud du massif cristallin de Belledonne, au milieu des forêts de pins cembro et à crochets de carte postale, la station offre un écrin de nature sauvage à arpenter en liberté, skis de rando en bandoulière. Encore faut-il respecter le travail des pisteurs et le repos de la faune fragile qui hiverne ici en mode survie, en restant hors du domaine de ski alpin et sur les sentiers.
Des itinéraires hors-piste balisés
Depuis quelques années, face à l’engouement pour la pratique du ski de randonnée, la station propose deux itinéraires hors-piste balisés : l’un au départ de Casserousse (1 400 mètres), point le plus bas de la station, et l’autre depuis Bachat-Bouloud (1 700 mètres). L’un comme l’autre offrent très vite une immersion en pleine nature à travers les cembraies.
Pour réserver ses forces et accéder directement aux grandes étendues enneigées, le forfait « randonneur » est aussi un bon plan : pour une dizaine d’euros, il donne droit à deux allers simples à bord du télésiège Casserousse, de la télécabine de la Croix ou du télésiège des Lacs-Robert et on se hisse directement à 2 250 mètres, prêt à conquérir les sommets voisins.
Une « Botte » secrète et des panoramas de rêve
Pour les débutants, le vallon des Vans (à 2 448 mètres) reste une valeur sûre, à deux pas des lacs Robert. Les initiés pourront, eux, monter vers le Sorbier ou la Grande-Lauzière via le col de la Petite-Vaudaine. Philippe Halot, responsable des pistes, qui est un enfant du pays, conseille sa « Botte » secrète : au départ de Bachat-Bouloud, on prend l’itinéraire de montée, puis on bifurque pour aller vers le lac Achard.
Là, on trace plein est vers le col de l’Infernet par les crêtes. Au lieu de descendre en direction des lacs, on prend ensuite à droite et l’on rejoint le col de la Botte, puis le sommet éponyme, pour se retrouver devant un panorama incroyable : les Grandes-Rousses, la Meije, le mont Aiguille et, derrière, par temps clair, le mont Ventoux… On peut redescendre ensuite sous le télésiège des Lacs-Robert. « Il faut connaître un peu le coin, sachant qu’il y a des couloirs d’avalanche », prévient tout de même Philippe Halot.
Accompagné, c’est encore mieux
« Pour sortir des sentiers battus sans prendre de risque, l’idéal est de se faire accompagner par un guide », poursuit-il. À quatre ou six (au maximum), l’investissement pour une randonnée à la journée ou à la demi-journée devient accessible pour un plaisir décuplé : les guides sont tous des passionnés de sport et de nature et adorent partager leur connaissance du terrain.
Pour finir en beauté, au coucher du soleil, rien de tel que buller un moment sur la terrasse du restaurant au sommet de la station avant de redescendre et, pourquoi pas, de s’offrir « la totale » avec un spa aux Bains de Chamrousse.
©Jocelyn Chavy