23 août 1944 : Bourgoin et Jallieu libérés par les résistants

Notre histoire

Chaque jour du 20 août au 2 septembre, en coopération avec le Musée de la Résistance et de la Déportation de l’Isère, nous vous faisons revivre dans ces colonnes la Libération de l’Isère, telle qu’elle s’est déroulée il y a 80 ans, jour par jour. Épisode 4...

La population fête la libération de Bourgoin et de Jallieu. Photo DR.

Ce 23 août 1944, les armées de la Libération remontent au nord du département, en direction de Lyon, et libèrent les communes de Tullins, Saint-Marcellin et La Côte-Saint-André.

À Champier, les maquisards des Chambaran attaquent une colonne de 25 véhicules allemands venant de Lyon. La décision est prise de libérer Bourgoin et Jallieu ce même jour. Les résistants menés par Georges Ivanoff (capitaine Raoul), chef civil, et Joseph Fracassetty (Rémy), chef militaire du secteur VII, regroupent le bataillon Rémy, les groupes du Grand-Lemps, de Charavines, des Abrets, du Pont-de-Beauvoisin, les bataillons de Chartreuse et des Chambaran.

Joseph Fracassetty, dit Rémy, fondateur de la compagnie qui porte son nom. Photo Coll. Musée de la Résistance et de la Déportation de l'Isère.

Libérés par leurs résistants locaux

Les Allemands se retranchent en cinq points stratégiques. Ils sont au silo de la route de Saint-Jean-de-Bournay, à l’hôtel Chenavas, à l’École supérieure des filles, à la clinique de Jallieu et au collège de garçons. Sous la conduite de Rémy, les résistants attaquent vers 10 h 30. Ils prennent la clinique où ils font une vingtaine de prisonniers à 13 heures. Puis les 40 feldgendarmes, retranchés à l’hôtel Chenavas, se rendent à leur tour.

À l’issue des combats de la Grive, 150 Allemands seront faits prisonniers. On les voit ici escortés par les maquisards qui viennent de prendre la ville. Photo Comité Bataillon Rémy.

C’est au silo de La Grive que se déroule le plus violent affrontement. Les Allemands qui s’y sont regroupés résistent durant quatre heures de combat. Bilan des pertes : 18 tués chez les résistants et 35 chez les Allemands qui acceptent de se rendre à 22 h 30, après des pourparlers engagés en début de soirée. 180 d’entre eux sont faits prisonniers.

Bourgoin et Jallieu viennent d’être libérés par les résistants locaux, les troupes américaines n’arriveront que le 27 août. Et de Bourgoin pourra se préparer la libération de Lyon.