Un bilan de santé pour les enfants de 4 ans

Chaque année, les puéricultrices du Département testent près de 11 000 enfants de classes de maternelle, âgés de 3 à 4 ans.

Matinée un peu particulière dans la classe de petite section de l’école maternelle Floréal de Tullins. Aujourd’hui, ce n’est pas la maîtresse qui accueille les enfants, mais Geneviève Poitevin, puéricultrice sur le territoire du Voironnais-Chartreuse. Durant une demi-journée, elle va tester leur acuité visuelle et auditive, mais aussi s’assurer qu’ils s’expriment comme des enfants de leur âge et n’ont aucune difficulté à se repérer. Leur poids, leur taille, l’état de leur dentition ainsi que leur carnet de vaccination seront aussi examinés.

Un rendez-vous santé primordial

Chaque année, les services du Département visitent ainsi 51 écoles primaires publiques et privées de l’Isère et testent près de 11 000 élèves de classes de maternelle, âgés de 3 à 4 ans. Ces bilans sont gratuits et obligatoires. Préalablement, les parents reçoivent un courrier avec un formulaire leur demandant de noter quelques informations : l’enfant va-t-il régulièrement à l’école ? A-t-il de bonnes relations avec ses camarades. Est-il agité ? Ces renseignements permettront de préparer la visite et d’avoir un diagnostic le plus pertinent possible. 

“À 4 ans, une rééducation orthophonique peut éviter des difficultés scolaires. Aussi, près de 80 % des troubles sensoriels peuvent être dépistés et traités. À l’inverse, plus le dépistage est tardif, plus la prise en charge est compliquée”, alerte Isabelle Gothie , médecin au service de protection maternelle et infantile du Département.

Lors de ces tests, différentes méthodes ludiques sont utilisées. La puéricultrice décrit son intervention : “Pour repérer les troubles du langage, nous utilisons l’ERTL4, un outil conçu comme un jeu qui s’appuie sur des images pour évaluer le vocabulaire et la capacité d’expression. Pour l’audition, on demande aux enfants de se boucher une oreille et de répéter des phrases qu’on leur chuchote. Enfin, pour la vue, ils chaussent des lunettes de princesse et de super-héros pour décrypter la forme qu’ils ont devant eux. Ce sont souvent des objets familiers, comme des gâteaux, des maisons ou des ballons.”

Les résultats sont ensuite évalués selon une grille de lecture et les parents convoqués pour une orientation vers un spécialiste si besoin. Ils sont par la même occasion sensibilisés aux risques de la surexposition aux écrans. 

Les professionnels de santé du Département veulent ainsi donner toutes les chances de bien démarrer dans la vie à leurs enfants.