- Routes
- Société
Depuis le 15 novembre, le Département a activé le dispositif de viabilité hivernale sur l’ensemble de son réseau routier. L’objectif ? Assurer la sécurité des usagers de la route.
Si l’hiver est attendu par les professionnels de la montagne et du tourisme, il est aussi synonyme de conditions de circulation plus difficiles sur les routes : pluies, gelées matinales, verglas, chutes de neige…
Pour assurer un bon niveau de praticabilité sur les 4 680 kilomètres de routes dont il a la charge (dont 800 kilomètres situés à plus de 1 000 mètres d’altitude), le Département active chaque année, du 15 novembre au 15 mars en plaine, et jusqu’au 15 avril en secteur de montagne, son plan de viabilité hivernale.
Une organisation bien rodée qui s’appuie sur des moyens humains et matériels parfaitement dimensionnés et une hiérarchisation du réseau qui prend en compte la situation géographique des routes (plaine ou montagne) et les besoins de desserte prioritaires : transports scolaires, accès aux hôpitaux, aux autoroutes, aux parcs d’activité, mais aussi aux principales stations de sports d’hiver.
Dans les 29 centres d’entretien routier du Département (parmi lesquels ceux des Deux-Alpes et de Chamrousse, reconstruits et inaugurés récemment), 400 agents et 120 saisonniers sont à pied d’œuvre 24h/24h. Préventivement, ils sillonnent quotidiennement en patrouilles les routes du département pour faire remonter au poste de commandement du Département à Grenoble, le PC Itinisère, les informations sur les conditions climatiques et de circulation.
En cas de chutes de neige, un dispositif préétabli de circuits de déneigement ou d’épandage de fondants routiers (sel, saumure, bouillie) est activé. Des produits de salage utilisés avec une grande précaution.
Réduire l’impact du salage
Cela fait plusieurs années en effet que le Département a entrepris de réduire son empreinte écologique car ces fondants, s’ils sont mal maîtrisés, peuvent avoir un impact sur l’environnement et la pollution des eaux et des sols.
Ils revêtent trois formes : le chlorure de sodium en grains (sel de déneigement), le plus utilisé en France et en Europe, le chlorure de sodium en saumure (sel + eau) et le chlorure de sodium en bouillie (saumure + sel).
Cette dernière solution a le double avantage d’être efficace à une température plus basse (jusqu’à - 12°C contre - 7°C pour le sel et - 4°C pour la saumure) tout en présentant une empreinte écologique plus faible. Le Département a donc fait le choix de privilégier cette alternative, quand cela est possible.
Quant au réseau secondaire où la circulation est moindre, c’est la technique du sablage, avec l’épandage de granulats (gravette, pouzzolane) qui est privilégiée pour redonner de l’adhérence à la chaussée. Le budget moyen annuel du Département consacré à la viabilité hivernale est de 9 millions d’euros.
Zoom
Bernard Perazio, vice-président du Département en charge des mobilités et de la construction publique
Respect et vigilance
“Veillant nuit et jour pour garantir la sécurité des automobilistes en période hivernale, les agents des routes du Département méritent courtoisie et respect. Ce qui n’est malheureusement pas toujours le cas !
Alors, si vous êtes « coincés » derrière un engin de déneigement ou de salage, soyez coopératifs et circulez dans ses traces. Si un engin arrive face à vous, serrez sur votre droite pour faciliter son passage.
J’invite également les usagers de la route à adapter leur conduite à l’état de la chaussée, à être acteur de leur sécurité, en réduisant leur vitesse et en évitant toute manœuvre brutale.
Pire que la neige, le verglas est notamment un « adversaire » redoutable, car bien moins visible ! En tout état de cause, avant de prendre la route, informez-vous des conditions de circulation et vérifiez les équipements de votre voiture”.
Pour connaître l’état des routes : itinisere.fr ou serveur vocal 0820 08 38 38 (service à 0,12 € + prix d’un appel).
©F.Pattou