Un dispensaire pour les animaux sauvages

Adeline, soigneuse professionnelle au Tichodrome soigne un hérisson blessé. L’association en recueille de plus en plus actuellement.
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Situé sur la commune du Gua, le Tichodrome recueille toute l’année des animaux sauvages orphelins ou blessés. Une fois soignés, ils sont réintroduits dans leur milieu.

Adeline, soigneuse professionnelle au Tichodrome soigne un hérisson blessé. L’association en recueille de plus en plus actuellement.

 

Happé par une tondeuse à gazon, ce jeune hérisson pourra bientôt retourner gambader dans son milieu. Recueilli, comme une trentaine de ses congénères par le personnel du Tichodrome, il a pu être soigné à temps par Adeline, l’une des soigneuses du centre, qui a suturé sa plaie. 

Créé en 2011 par un groupe de naturalistes et financé à hauteur de 25 000 euros par le Département, le Tichodrome est la seule structure en Isère habilitée à recueillir des animaux sauvages malades ou blessés. C’est aussi le nom d’un joli animal appelé « oiseau papillon ». 

“De la petite chauve-souris au cervidé, nous prenons en charge chaque année près de 120 espèces correspondant à près de 2 000 animaux, dont 72 % d’oiseaux. Les hérissons sont de plus en plus nombreux. 

Souvent, les mères sont tuées sur les routes et il faut s’occuper des portées. Nous avons aussi des adultes qui ont été percutés par des outils de jardinage ou sont très mal en point après avoir ingurgité des produits anti-limaces”, explique Roxane Cialdella, la présidente. 

 

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Le président du Département de l'Isère, Jean-Pierre Barbier, accompagné des vice-présidents Jean Papadopulo et Bernard Perazio sont venus apporter leur soutien au Tichodrome le 29 mars dernier.

 

2 000 animaux de 120 espèces accueillis par an 

Ces animaux proviennent de tout le département. Ils ont été recueillis par des citoyens qui les ont trouvés près de chez eux. Pour rappel, la loi française interdit de détenir un animal sauvage, qu’il s’agisse d’une espèce protégée ou non. 

La captivité peut générer des risques d’imprégnation (identification de l’animal à l’homme) et de transmission de maladies. Un simple appel au Tichodrome vous donnera la solution à adopter pour sauver un animal affaibli.

 

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“Pour amener les animaux au centre, il suffit de les mettre dans un carton au calme et dans l’obscurité avec une bouteille d’eau chaude pour éviter l’hypothermie.

Pour les rapaces et les hérissons, il faut impérativement se protéger avec des gants. Les plus grosses espèces, comme les cervidés et les renards, sont souvent rapatriées par les sapeurs-pompiers. Nous avons aussi mis en place un réseau de bénévoles et de cliniques vétérinaires partenaires qui servent de relais”, poursuit Roxane. 

Avec trois infirmeries et deux salles de convalescence, le Tichodrome peut recevoir simultanément 200 animaux. Ici, tout est fait pour les remettre sur pattes. Le diagnostic et les premiers soins sont effectués sur place. Pour le volet médical, chirurgie, radiographie, le centre travaille avec une dizaine de cliniques vétérinaires.

Trois soigneuses professionnelles et de nombreux bénévoles s’occupent du fonctionnement du centre (soins, nourrissage, planning, administration…). Face à une activité en forte croissance, les bonnes volontés et les généreux donateurs sont les bienvenus.

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Pratique

Contacts : 04 57 13 69 47 - 06 25 20 27 69 - 215, chemin des Carrières, lieu-dit Champrond, Le Gua - Ouvert 7 jours/ 7 

le-tichodrome.fr

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Protégeons le soldat hérisson !

Le hérisson est un mammifère protégé dont la présence dans nos parcs et le long des routes se fait de plus en plus rare. Il pourrait même disparaître d’ici à quelques années si rien n’est fait. 

En cause, les activités humaines, comme la fragmentation de l’habitat, l’usage de pesticides, l’agriculture intensive et les collisions routières qui le rendent de plus en plus vulnérable. 

Or, cet animal joue un rôle important dans la régulation des ravageurs de cultures (limaces, escargots, insectes…) et sa présence est un indicateur de la bonne santé de nos milieux. 

Pour le protéger, le Département mène de nombreuses actions, notamment à travers l’aménagement et la revalorisation de corridors biologiques et la plantation de haies.

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