Un nouvel accompagnement vers l’emploi

Grâce à Heidi Giroud, chargée d’accompagnement vers l’emploi, Caroline, qui percevait le RSA, a pu trouver un travail qui lui correspond.

Comme le répète régulièrement Jean-Pierre Barbier, le président du Département : “Nul n’est inemployable et tout le monde a des capacités !” C’est aussi la philosophie du programme départemental d’insertion décliné par Heidi Giroud, chargée d’accompagnement vers l’emploi qui a été affectée l’an passé, avec quatre collègues, par le Département pour renforcer le suivi des allocataires du revenu de solidarité active (RSA).

Actuellement en Isère, 400 foyers perçoivent cette allocation. La plupart souhaitent travailler ou retravailler, mais leur volonté peut être entravée par de nombreux obstacles, comme des difficultés familiales, de santé, de transport, de garde d’enfant ou de logement. 

“Dans le cadre du parcours santé social et insertion, ils bénéficient du soutien d’une assistante sociale avec qui je travaille en étroite collaboration. Je les rencontre sur le principe du libre choix et me concentre sur le volet emploi. Mon rôle est de leur faire prendre conscience de leurs compétences pour trouver au plus vite la place professionnelle qui leur correspond”, explique Heidi Giroud.

Un soutien rapproché au cas par cas

Les territoires de Voironnais-Chartreuse, de Porte des Alpes et des Vals du Dauphiné se sont portés volontaires pour mener cette expérimentation. 

Pour Christophe Charles, vice-président en charge de l’action sociale, de l’insertion et du logement, “l’objectif est de proposer un double accompagnement, à la fois social et professionnel, aux plus éloignés de l’emploi.”

Rencontres régulières, actions individuelles et collectives, partenariats avec les entreprises et les associations d’insertion locales, organisation de job datings, position sur des offres d’emploi… les chargés d’accompagnement vers l’emploi peuvent activer plusieurs leviers. Heidi Giroud, qui intervient en temps partagé sur les sites de La Tour-du-Pin et de Pont-de-Beauvoisin, en partenariat étroit avec les assistantes sociales des Vals du Dauphiné, a pu ainsi épauler une trentaine de personnes, dont près du tiers a retrouvé une activité professionnelle à temps partiel ou à temps plein.

Parmi elles, Caroline, une maman solo qui a consacré sa vie à élever ses deux enfants. “J’étais paniquée par les entretiens et avais très peu confiance en moi. Grâce à Heidi, j’ai pris conscience que mon rôle de maman m’avait permis de développer de nombreuses compétences, comme m’occuper des gens. Par ailleurs, j’avais un certificat d’aptitude professionnelle d’aide à la personne que je ne valorisais pas. J’ai pu décrocher un premier contrat en tant qu’assistante ménagère et viens de trouver un autre poste, qui nécessite moins de déplacements.”