La coqueluche est de retour !

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Plus de 6 000 cas de coqueluche ont été enregistrés en France entre le 1er juin et le 31 mai, contre seulement 493 en 2023. Acteur de la santé de la mère et de l’enfant, le Département rappelle que la vaccination reste le meilleur moyen de se protéger.

Pour protéger leur bébé, les femmes enceintes sont incitées à se faire vacciner à partir du 2e trimestre de grossesse, en privilégiant la période entre le 5e et le 8e mois.

 

C’est une maladie qui semblait appartenir au passé. Pourtant, la coqueluche n’a pas disparu et l’OMS estime qu’elle est à l’origine de 300 000 décès dans le monde chaque année.

Cette infection bactérienne respiratoire, provoquée par le Bordetella pertussis est dix fois plus contagieuse que la Covid-19. À l’origine de quintes de toux infernales, elle peut être grave, voire mortelle chez les nouveau-nés et les personnes âgées. Même si, en France, la vaccination permet de nous en protéger efficacement, l’épidémie continue de circuler de façon régulière avec des pics tous les trois à cinq ans.

“Les risques ne sont pas à prendre à la légère d’autant que, depuis le début de l’année 2024, nous connaissons une situation inédite avec une augmentation des contaminations et du taux de mortalité. Entre le 1er janvier et le 21 mai, 35 décès ont ainsi été enregistrés en France, principalement chez les jeunes enfants et les bébés”, explique Isabelle Gothie, médecin départemental.

Cette montée en flèche est due en partie aux gestes barrières de la période Covid. “Ils ont certes freiné la circulation du germe et limité les infections, poursuit-elle. Mais, de fait, pas permis les rappels naturels effectués dans la population vaccinée. Par ailleurs, les scientifiques auraient observé une mutation de certains gènes et une moindre sensibilité aux antibiotiques de la bactérie.”

 

Le Département fait front

La vaccination reste le moyen le plus efficace pour se protéger de la maladie. Annie Pourtier, vice-présidente du Département en charge de la santé, tire la sonnette d’alarme. “Depuis le 1er janvier 2018, le vaccin contre la coqueluche fait partie des 11 vaccins obligatoires pour entrer en collectivité. En tant qu’acteurs de la santé de la mère et de l’enfant, nous disposons de 23 services de protection maternelle et infantile (PMI) et de 35 médecins, qui vaccinent plus de 5 000 enfants chaque année. À partir du deuxième trimestre de la grossesse, les femmes enceintes peuvent aussi solliciter les sages-femmes de PMI. C’est la meilleure façon d’assurer une protection à leur bébé avant qu’il ne soit lui-même vacciné.”

Dans ce contexte de forte résurgence épidémique, la Haute Autorité de santé (HAS) recommande aussi un rappel vaccinal aux professionnels de la petite enfance ainsi qu’à l’ensemble du proche entourage des nourrissons de moins de 6 mois (parents, fratrie, grands-parents…). 

L’objectif est aussi de stopper au plus vite la circulation de la maladie.

Encart

Les recommandations vaccinales

Pour l’enfant

  • La vaccination contre la coqueluche est obligatoire à l’âge de 2 mois, 4 mois, avec un premier rappel à 11 mois. Les rappels suivants sont prévus à 6 ans, puis entre 11 et 13 ans.

     

Pour l’adulte

  • Elle doit être envisagée pour les personnes non vaccinées au cours des dix dernières années (cinq années pour les moins de 25 ans.) 

 

Pour les femmes enceintes

  • Se faire vacciner à partir du 2e trimestre de grossesse, en privilégiant la période entre le 5e et le 8e mois. 

 

Pour l’entourage du nourrisson

  • Se faire vacciner si le dernier rappel date de plus de 5 ans, sauf si la mère a été vaccinée pendant la grossesse au moins un mois avant l’accouchement.
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