Devenez jeune sapeur-pompier volontaire !

Méline et Kaméa s’entrainent à dérouler au plus vite le tuyau d’une lance à incendie.

Société
Citoyenneté

Volontaire, altruiste, courageux… vous avez toutes les qualités pour devenir jeune sapeur-pompier volontaire. Renseignez-vous dès à présent pour intégrer la caserne la plus proche de chez vous.

Méline et Kaméa s’entrainent à dérouler au plus vite le tuyau d’une lance à incendie

Ce samedi matin, aux Abrets-en-Dauphiné, dans le Nord-Isère, 55 jeunes filles et garçons, parmi lesquels Méline, 15 ans et Kaméa, 14 ans, ont fait une croix sur leurs occupations habituelles.

Au garde-à-vous, alignés sur deux rangs par ordre de taille, casque sur la tête, gants de cuir aux mains et uniforme bleu impeccable, ils s’apprêtent à commencer une série d’exercices sous les ordres du capitaine Dominique Armagnac et d’autres formateurs de la section : apprendre à manipuler la lance à incendie, à monter sur une échelle ou encore à s’initier aux gestes qui sauvent, comme faire un massage cardiaque ou arrêter une hémorragie.

Ces adolescents font partie des 815 jeunes sapeurs-pompiers de l’Isère (JSP 38) qui font actuellement leurs armes au sein de 35 sections rattachées aux casernes iséroises. “Depuis deux ans, leur nombre est en augmentation de 6 %. Les importants incendies de ces dernières années et leur médiatisation ont suscité un fort engouement chez les jeunes.

Pour preuve, nous avons dû créer deux nouvelles sections, aux Deux-Alpes et au Bourg-d’Oisans”, souligne Vincent Tambuzzo, le président de l’Union départementale des sapeurs-pompiers de l’Isère (USDP 38) qui gère le volet associatif du Sdis 38.

Des jeunes fortement engagés

Mais comment intégrer les JSP ? “Il faut avoir entre 11 et 16 ans, puis suivre une formation sur quatre ans, à raison d’une séance de quatre heures par semaine, le mercredi ou le samedi. Elle est dispensée par 450 animateurs, pompiers actifs ou retraités, mais aussi par les parents pour les activités sportives et la partie administrative”, poursuit Vincent Tambuzzo.

Différents tests permettent également d’évaluer les capacités physiques et le niveau de culture générale des postulants. Comme le rappelle Anne Gerin, vice-présidente du Département déléguée à la sécurité, “l’engagement citoyen, la rigueur, le goût de l’effort, la culture du risque, l’esprit d’équipe et l’altruisme sont dans l’ADN des JSP.

Des valeurs que nous voulons encourager ! C’est pourquoi nous avons décidé d’accompagner davantage les sections en finançant l’achat de 220 nouveaux casques et de deux minibus, qui serviront notamment au transport des JSP.”

Au bout de quatre ans, après avoir obtenu leur « brevet des cadets » (sur épreuve écrite, sportive et pratique), les jeunes pourront devenir sapeurs-pompiers volontaires, et pour ceux qui veulent en faire leur métier, passer le concours des sapeurs-pompiers professionnels, postuler dans l’un des deux corps militaires français à Paris et à Marseille, voire encore dans une unité d’instruction de la Sécurité civile, et intervenir sur de grandes catastrophes naturelles en France et à l’étranger.

©A.Breysse

Interview

Anne Gerin, vice-présidente du Département déléguée à la sécurité

Pourquoi le Département soutient-il l’UDJSP 38 ?

“Chaque année, plus de 400 Iséroises et Isérois s’engagent comme sapeurs-pompiers volontaires en Isère. Le soutien que nous apportons à l’UDJSP 38 est l’un des meilleurs moyens d’assurer la relève dans ce corps d’élite qui joue un rôle essentiel dans les communes auprès des Isérois en danger.

Car au bout de la quatrième année et après la réussite du brevet des cadets, les jeunes peuvent intégrer la caserne la plus proche de chez eux.

Ce diplôme apporte par ailleurs des points supplémentaires pour entrer dans le cursus d’une école supérieure et donne droit à une aide financière pour passer le permis de conduire. L’épanouissement du jeune dans un cadre rigoureux reste la première finalité.”