Canicule : le Département mobilisé !

C’est un drame sanitaire qui a profondément marqué les esprits. Durant l’été 2003, la canicule a causé 19 000 décès en France, dont une grande majorité de personnes âgées. L’explication est simple : chez les seniors, chaleur égale déshydratation. Une moindre sensation de soif, l’isolement et l’éloignement des proches pendant les vacances ont aussi été relevés parmi les facteurs aggravants. 

Afin d’éviter de nouvelles catastrophes, l’État a enclenché dès 2004 un dispositif de veille sanitaire du 1^er juin au 15 septembre, avec l’instauration de trois seuils d’alerte en cas de vagues de chaleur : jaune pour un pic de chaleur intense, orange pour un épisode de canicule, et rouge pour une canicule élevée. 

L’objectif étant de mieux informer les populations, mais aussi de mobiliser les collectivités locales selon le niveau d’alerte enregistré. Création d’un Numéro Vert, mise en place d’un registre dans les mairies pour répertorier les personnes les plus vulnérables… de nombreuses actions sont alors engagées. 

Des actions renforcées

De son côté, le Département agit également en mobilisant ses services pour informer par courrier les populations les plus à risque (personnes âgées ou en situation de handicap…) et leur rappeler les gestes de prévention. 

Par ailleurs, les plans d’aide ou dispositifs, comme l’allocation personnalisée d’autonomie (APA), l’allocation compensatrice et la prestation de compensation du handicap (PCH), dont bénéficient les plus fragiles, ont pu être revus à la hausse pour permettre aux services d’aide à domicile d’effectuer des passages plus réguliers chez les bénéficiaires vulnérables. Si besoin, l’accès aux droits est facilité et accéléré.

Mais demain, face à des vagues de chaleur de plus en plus sévères, comment agir encore plus efficacement ? Face à ce pronostic, le Département a décidé d’adapter son plan d’action chaque année. 

Ainsi, durant l’été 2023, le thermomètre ayant atteint des records, les services autonomie du Département ont contacté directement les bénéficiaires de l’APA les plus dépendants.

“Et à l’avenir, nous serons encore plus vigilants, en intensifiant par exemple nos liens avec les communes, les administrations, les médecins et les cabinets infirmiers, pour améliorer l’information sur les gestes de prévention, repérer les personnes et intervenir. La lutte contre la canicule et les fortes chaleurs ne peut s’envisager que collectivement”, conclut Delphine Hartmann, vice-présidente du Département en charge de l’autonomie et des handicaps.