Dans le secret des dieux égyptiens

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Cercueil Amon-Rê
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Chapô

Après avoir déchiffré les hiéroglyphes, Jean-François Champollion s’est attelé au second grand œuvre de sa vie : faire parler les dieux et déesses dans son Panthéon égyptien. Pour sa nouvelle exposition, le Musée Champollion de Vif retrace ce travail titanesque et ses sources d’inspiration.

Fragment de cercueil de la chanteuse d’Amon-Rê, Hénouttaneb-Roudjet. Troisième période intermédiaire, 21e dynastie (1 069-943 av. J.-C.).

 

Hathor, identifiable le plus souvent à sa tête de vache auréolée d’un disque solaire et d’un uræus (œil de Rê et symbole du pharaon), est aujourd’hui connue comme la déesse de la beauté et de la fécondité dans l’Égypte pharaonique. Mais à l’époque des frères Champollion, au début du XIXe siècle, que savait-on de la religion des anciens Égyptiens ?

Si le déchiffrement des hiéroglyphes a pu redonner la parole à toute une foule de divinités, leur identification n’a pas été chose aisée pour autant : un même dieu pouvait revêtir tour à tour une forme humaine ou animale et évoluer selon les époques et les régions. 

Explorant les récits des anciens Grecs, la Description de l’Égypte issue de l’expédition de Bonaparte, ou encore les collections d’antiquités égyptiennes des musées de Lyon, de Turin ou du Louvre, Jean-François Champollion va mener une enquête approfondie pour recenser les inscriptions présentes sur les stèles et bas-reliefs, comparer les images puis restituer les fonctions et les iconographies de chacun. 

Fruit de ce chantier titanesque, interrompu par sa mort prématurée à l’âge de 41 ans, son Panthéon égyptien présente ainsi 90 divinités avec leurs planches coloriées et leurs notices, sur les 250 prévues au départ. 

Constitué en étroite collaboration avec son ami dessinateur Léon-Jean-Joseph Dubois, l’ouvrage sera publié en une quinzaine de livrets, entre 1823 et 1831. D’une livraison à l’autre, des rectificatifs sont apportés, les interprétations et les identifications évoluent. 

“C’est la science de l’égyptologie qui est en train de naître sous nos yeux, avec ses doutes et ses tâtonnements”, confie Caroline Dugand, conservatrice du Musée Champollion de Vif.

 

Une aventure éditoriale unique

C’est cette aventure humaine et éditoriale inédite que nous révèle le musée départemental – qui a mené sa propre enquête à travers les écrits du savant et toutes les sources qui l’ont inspiré. 

Grâce aux prêts de grandes collections (le Louvre, la Bibliothèque nationale de France, les musées des Beaux-Arts de Lyon ou de Besançon), on pourra découvrir les textes et différents objets, statuettes ou stèles antiques. Et surtout, les superbes planches du Panthéon égyptien, encadrées ou agrandies, avec des essais de calques et de colorisation.

L’histoire sera aussi racontée à hauteur d’enfant, à travers un parcours ludique : les dieux et déesses égyptiens sont une source d’étonnement et d’inspiration infinie !

Encart

Pratique :

« Dieux et déesses d’Égypte. Le Panthéon de Champollion »

Jusqu’au 29 septembre, au musée Champollion, à Vif. 

Tous les jours sauf le lundi, entrée gratuite. 

Programme des animations, horaires : musees.isere.fr

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