Une nouvelle tournée des Allées chantent

Marc Mauillon (voix), Pierre Hamon (flûtes et percussions) et Vivabiancaluna Biffi (vielle) recréent L’Amoureus tourment, du poète médiéval et compositeur Guillaume de Machaut. Un enchantement…

Cinq voix douces et puissantes accompagnées de leurs instruments – violon, alto, clarinette, guitare, violoncelle, percussions –, des textes poétiques et des mélodies inspirées du jazz, du classique et des musiques traditionnelles : les Drômois de No Mad nous invitent à plonger dans leur intimité avec un concert acoustique éclairé à la bougie, Des oiseaux la nuit.

Dans le cadre magnifique de l’église romane de Marnans, dans les Chambaran, comme au prieuré de Salaise-sur-Sanne, joyau médiéval du Pays roussillonnais, le voyage promet d’être onirique. 

À la mi-octobre, changement d’époque et de registre : le baryton Marc Mauillon, la viéliste Vivabiancaluna Biffi et le flûtiste Pierre Hamon, spécialiste de la flûte médiévale, interpréteront le premier lai de Guillaume de Machaut, compositeur et poète français du XIV^e siècle : Loyauté que point ne delay. 

Dans la tradition des chansons de trouvères, le trio investira tour à tour le musée Hébert, le musée de Saint-Antoine-l’Abbaye et le château médiéval de Teyssier de Savy, à Saint-Chef – ancienne demeure de l’écuyer du chevalier Bayard, agrandie au cours des siècles sous l’impulsion d’une noble famille de peintres et de sculpteurs, les Teyssier de Savy.

Trois décors, trois ambiances qui entreront en résonance avec ce long poème lyrique sur les tourments de l’amour courtois. “Au fil des sollicitations et de nos pérégrinations, nous dénichons régulièrement de nouveaux lieux pour nos concerts. À chaque fois, nous devons adapter la programmation à l’acoustique et à l’esprit du site”, précise Gaëlle Yéretzian, directrice adjointe d’Arts en Isère Dauphiné Alpes (Aida), qui organise Les Allées chantent, un dispositif largement soutenu par le Département de l’Isère.

En dix ans, les Isérois ont pu découvrir en primeur de nombreux talents qui se sont ensuite confirmés “Nous privilégions de petites formes, contraints par l’espace et par les jauges parfois réduites. Mais aucune esthétique n’est exclue : jazz, rock, classique, pop ou musiques du monde !”