L’Auberge Napoléon nouvelle formule 

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À Grenoble, l’Association de recherche et d’insertion sociale des trisomiques (Arist) a ouvert un lieu d’apprentissage pour des adultes en situation de handicap intellectuel : l’Auberge Napoléon.

 

Le nom n’a pas changé et la devanture est restée la même. Pourtant, depuis 2019, l’Auberge Napoléon abrite un tout nouveau projet. L’établissement, bien connu des gastronomes, a en effet été repris par l’Association de recherche et d’insertion sociale des trisomiques (Arist) et propose toujours de bons petits plats.

Séduite par son histoire, son cadre chaleureux et sa grande cuisine, l’association y a vu l’opportunité de proposer un nouveau lieu d’apprentissage pour des adultes en situation de handicap intellectuel.

Ainsi, dès 9 h 30, tout le monde est sur le pont. Nettoyage, préparation de la salle, dressage des couverts, Morgane, Lauren et Jessica s’affairent sous le regard d’Éva, la responsable de salle.

Toutes trois apprennent le service en salle comme au bar et prennent les commandes sur tablette. “En tant qu’établissement et service d’aide par le travail (Ésat), notre mission est de les accompagner vers le milieu ordinaire, explique Sophie Laffont, la directrice. Nous leur apprenons, mais ce sont eux qui font tout, et nos encadrants essaient d’être le plus ‘invisibles’ possible.”

 

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Une carte simple et gourmande

En cuisine, ils sont cinq, chacun à son poste, chaud, froid et pâtisserie. Le chef, Benoit Besançon, leur apprend les ficelles du métier afin de les rendre les plus autonomes possible.

“Notre objectif est de proposer une carte gourmande qui répond vraiment aux capacités de l’équipe, car aucun n’a de formation ni de diplôme. Nous proposons ainsi une cuisine traditionnelle simple et efficace, avec un menu du jour et une grillade, viande ou poisson. Cette carte pourra bien sûr être enrichie au fur et à mesure de leur montée en compétences.”

Franck nous présente fièrement l’entrée qu’il a dressée lui-même : pousses d’épinards fraîches, radis finement tranchés, tagliatelles de courgette, tomates émincées, petits croûtons et mélange de graines, pour le croquant.

“Il faut que ce soit beau… et bon !”, affirme-t-il avec conviction. Et effectivement, presque tous les produits sont locaux, de saison et proviennent du maraîchage de l’Ésat. Très concentrée, Léa, de son côté, est en pleine préparation de la ganache pour la tarte au chocolat qui sera servie ce midi…

Ouvert tous les midis en semaine, le restaurant, qui peut accueillir jusqu’à 30 couverts, réfléchit actuellement à une ouverture le samedi pour toucher une clientèle plus familiale.

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