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Le Département de l’Isère vient d’ouvrir à La Côte-Saint-André un nouveau centre de santé sexuelle qui rayonne sur tout le territoire de la Bièvre. Présentation.
Un entretien de conseil conjugal et familial avec l’une des professionnelles du centre.
L’année dernière encore, on les appelait « centres de planification et d’éducation familiale ». Depuis le mois de février 2022, ils se nomment « centres de santé sexuelle ». Créées en 1972, à la suite de la loi Neuwirth légalisant la délivrance des produits contraceptifs, ces structures ont pour objectif de donner des informations sur tout ce qui touche à la vie affective et sexuelle, mais aussi de faciliter l’accès à la contraception gratuitement et en toute confidentialité.
Sonia, 16 ans, qui craignait d’être enceinte après un rapport non protégé, a pu se livrer dans celle qui a ouvert près de chez elle en novembre dernier à l'Espace des Alpes de La Côte-Saint-André. C’est le deuxième centre de santé sexuelle de l’Isère directement géré par le Département, les 24 autres dépendant d’associations, de structures communales et intercommunales, d’établissements publics ou d’hôpitaux que le Département finance en grande partie.
De la contraception à la lutte contre les violences intrafamiliales
“Nous évoquons la sexualité, la contraception ou l’interruption volontaire de grossesse. Des sujets intimes sur lesquels il est parfois difficile de s’exprimer. Nous écoutons la personne pour bien comprendre sa demande et proposer un accompagnement au cas par cas”, témoigne Sandy Lallement, l’une des deux conseillères conjugales et familiales du centre côtois.
Après ce premier entretien, la personne sera au besoin orientée vers le médecin, qui déterminera avec elle la méthode contraceptive qui lui convient : pilule, patch, dispositif intra-utérin, anneau vaginal, implant… Des examens gynécologiques peuvent aussi être proposés ainsi que le dépistage des infections sexuellement transmissibles. Écoute, prélèvement, remise des résultats, traitements, orientation… là encore, la prise en charge est globale et adaptée.
Mais la mission des centres de santé sexuelle ne s’arrête pas là. Conformément aux orientations départementales, ces derniers soutiennent les victimes de violences conjugales et intrafamiliales et toutes celles et ceux qui ont vécu un traumatisme au cours de leur vie : viol, inceste…
À La Côte-Saint-André, un travail partenarial a été engagé avec des organismes et des associations spécialisées pour accompagner les victimes. Des séances d’art-thérapie, financées par le Département, sont aussi proposées dans un but curatif et dans un souci de prévention.
Autre particularité, les conseillères familiales et conjugales ont été formées en thérapie familiale pour accompagner les situations complexes et tenter de libérer la parole.
En lien avec les équipes pédagogiques, elles organisent de nombreuses animations dans les collèges et lycées autour de la vie affective et sexuelle. Elles tiennent aussi régulièrement des permanences dans les communes de la Bièvre.
Pratique :
Ouverture au public sans rendez-vous :
- les lundis, de 13 à 17 heures.
- les mercredis, de 14 à 18 heures, avec possibilité de consultation médicale.
- Les autres jours, sur rendez-vous, sans consultation médicale.
Contacts : Espace des Alpes, 3, avenue de Verdun à La Côte-Saint-André ; 04 69 46 50 04.
Zoom
Centres de santé sexuelle : les chiffres-clés
- 26 centres de santé sexuelle en Isère, dont deux gérés par le Département, à Grenoble et à La Côte-Saint-André. Parmi eux, 19 proposent l’IVG médicamenteuse.
- 4 millions d’euros d’aides chaque année au titre de la protection maternelle et infantile.
- 20 350 personnes reçues*.
- 26 448 consultations effectuées.
- 24 756 entretiens réalisés.
- 3 177 animations collectives organisées.
* Chiffres 2021