Arts du récit : la voix haute

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Maxime Taffanel… des bassins de natation à la scène.
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L’art de raconter des histoires, venu du fond des âges, intéresse de plus en plus d’artistes contemporains, qui revisitent le répertoire et les formes. Embarquement pour l’imaginaire avec le Centre des arts du récit, à Saint-Martin-d’Hères.

Maxime Taffanel… des bassins de natation à la scène.

 

L’artiste est seul en scène. Il ne joue pas la comédie, ne lit pas, ne récite pas un texte. Dans la salle, le public est pourtant suspendu à ses lèvres. 

Des bassins à la scène, Maxime Taffanel, ancien champion de natation, raconte sa propre histoire, dans 100 Mètres papillon. La quête incessante de performance, l’obsession du chronomètre, la gestuelle musicale du nageur : tout est là, sans fard ni écran, par la seule force de l’imagerie mentale. 

Émouvante et burlesque, cette ode à l’effort témoigne de la vitalité de cet art ancestral du conte et de l’oralité. “Aucune autre forme de spectacle n’est plus interactive et ne sollicite autant l’imaginaire. Elle est écologique et économique”, affirme Stéphène Jourdain, directrice du Centre des arts du récit. 

 

Petites formes, grands effets

En lançant une programmation à l’année – en amont de son traditionnel festival printanier –, cette structure référente en France s’attache à révéler les multiples facettes du « racontage » contemporain. Entre les contes pop-up, entremêlant récit et origami, de la compagnie Léopoldine Papier, la « conférence » théâtralisée d’Alice Zeniter sur l’art oratoire (Je suis une fille sans histoire) ou les contes égyptiens « mis en bouche » par Praline Gay-Para, rien de commun si ce n’est la magie du verbe. 

Certains ont le don de nous faire dresser les poils : avec un décor minimaliste et un violon, Marien Tillet promet de nous scotcher à notre fauteuil avec ses Deux Sœurs

Le talentueux auteur, conteur et metteur en scène francilien sera encore à l’honneur pour ouvrir le 36e festival des Arts du récit, le 3 mai prochain, avec une performance oratoire slamée. 

Le conte n’a pas fini de nous en conter !

Encart

À ne pas manquer : 

  • 100 Mètres papillon, Maxime Taffanel (27 janvier à L’Amphi, au Pont-de-Claix).
  • Les Petits Papiers de Léopoldine, (8 février au Déclic, à Claix).
  • Contes égyptiens, de Praline Gay-Para (15 février au Musée dauphinois, à Grenoble).
  • Deux Sœurs, Cie Le Cri de l’armoire, Marien Tillet (le 23 février à La Rampe-La Ponatière, à Échirolles).
  • Je suis une fille sans histoire, Alice Zeniter (31 mars au TMG, à Grenoble).
  • Le Dernier Ogre, Cie Le Cri de l’armoire, Marien Tillet (3 mai à L’Heure bleue, à Saint-Martin-d’Hères). 

Toute la programmation sur : artsdurecit.com

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Un centre unique en France

Créé il y a trente-six ans, le Centre des arts du récit, qui emploie quatre salariées permanentes, est le seul en France labellisé « scène d’intérêt national » (même s’il n’a pas de scène propre ; il travaille avec des salles partenaires). 

Il est aussi le seul à déployer une aussi large palette d’activités, de l’aide à la création à la formation longue durée pour des conteurs professionnels. Il est soutenu par le Département de l’Isère, avec la Drac et la Région Auvergne-Rhône-Alpes et les villes de Saint-Martin-d’Hères et Grenoble. 

Contact : 04 76 51 21 82


 

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Repères  : 

  • À écouter sur isere.fr : le podcast « Belvédère » avec la conteuse Élisabeth Calandry, qui revisite les contes traditionnels dauphinois.
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