Coup de pouce jeunes Isère : les premiers projets !

Parmi les projets subventionnés, celui du Conseil municipal des jeunes de Vourey qui a obtenu 5 000 euros pour faire entretenir les espaces verts de la commune par des moutons.

Des fresques en Belledonne

Robin est un jeune artiste résidant à Theys, une commune située sur les balcons de Belledonne. Il crée des fresques sur les murs des maisons. “Mon univers, c’est glisser des portraits dans des mots. En juin dernier, lors du festival de Street Art de l’agglomération grenobloise, j’ai réalisé une œuvre de 44 m² sur la façade des archives municipales de Meylan.

Aujourd’hui, je veux développer mon activité avec l’objectif de valoriser les personnes qui s’investissent dans la vie locale et toutes celles qui ont eu un rôle historique important. Grâce aux 3 000 euros du Département, je vais pouvoir acheter du matériel et mener à bien mon projet.”

Un court-métrage sur Aliénor d’Aquitaine

Figure emblématique du XIIe siècle, Aliénor d’Aquitaine était une féministe avant l’heure. Duchesse et deux fois reine, elle partit en croisade et développa en son royaume le « mécénat moderne ».

Elle est aussi à l’origine de la première abbaye mixte de France, à Fontevraud. Étudiante en cinéma, Héloïse, qui habite Châtonnay, réalise actuellement un court-métrage sur cette femme exceptionnelle en mettant en valeur le patrimoine isérois.

Toutes les scènes sont tournées en Isère, comme dans l’église Saint-Theudère de Saint-Chef, où l’on peut admirer des fresques romanes du XIIe siècle, uniques en Europe. “Ce coup de pouce de 2 400 euros du Département va m’ouvrir la porte à d’autres financements !”

Un espace public entretenu par des moutons

Titulaire d’un DUT génie biologique, Marie, qui habite à Vourey près d’un étang, a été sensibilisée pendant ses études à l’écopastoralisme. Propriété de la commune, les abords du plan d’eau sont entretenus mécaniquement, ce qui nuit à la biodiversité.

Pour protéger cet espace, elle a eu l’idée d’y faire pâturer des moutons. Sa proposition a été défendue par onze filles et garçons de 11 à 16 ans, membres du conseil municipal des jeunes de la commune, qui ont obtenu une aide de 5 000 euros, dont 2 500 euros du Département pour mener à bien le projet. “Nous allons pouvoir acheter un abri pour les animaux, une pompe à eau pour alimenter l’abreuvoir et installer des panneaux explicatif pour sensibiliser les habitants.”

Contre la précarité menstruelle

À Madagascar, les règles se disent fadim-bolana,« tabou du mois ». Et les femmes y sont encore considérées comme impures lorsqu’elles ont leurs menstruations. Peu d’entre elles ont les moyens d’acheter des protections.

Sept étudiantes en médecine et en maïeutique de la faculté de Grenoble interviennent dans le nord du pays, à Antsiranna, pour les encourager à confectionner des culottes menstruelles lavables.

“Avec les 1 487 euros du Département et les 2 500 euros de la Caf, nous allons rémunérer un médecin sur place pour promouvoir leur utilisation. Les femmes se servent encore de vieux linges et encourent des risques d’infections”, explique Julie, l’une des étudiantes.