Et si vous deveniez assistant(e) familial(e) ?

Publié le
Modifié le
Assistants familiaux
  • Jeunesse
  • Société
Chapô

Le Département de l’Isère recrute actuellement des assistants familiaux pour prendre en charge les enfants qui lui sont confiés. Un métier passionnant, exigeant qui nécessite un engagement de tous les instants. Présentation.

“M’occuper d’enfants en difficulté était mon projet de vie. J’ai eu la chance de vivre dans une famille très unie qui m’a beaucoup donné et je souhaitais en échange rendre tout ce que j’avais reçu”, témoigne Odile, 53 ans.

Cette habitante de Morestel est l’une des 460 assistantes familiales employées par le Département de l’Isère. Elle accueille chez elle des enfants qui ont été confiés par le juge au service départemental de l’Aide sociale à l’enfance (ASE) ou à la demande de familles qui traversent des difficultés et ne peuvent plus assumer temporairement leur rôle de parents.

En Isère comme ailleurs, le nombre de placements est important. Au 31 décembre 2021, 2 930 enfants de quelques mois à 21 ans faisaient l’objet d’une mesure de protection de l’enfance, dont 900 chez des assistants familiaux et 850 en foyers.

“Avec les départs à la retraite et les réorientations professionnelles, nous perdons en moyenne 50 places dans les familles d’accueil chaque année”, déplore Patrick Garel, directeur-adjoint à la Direction de l’éducation, de la jeunesse et du sport du Département, qui tient par ailleurs à alerter les candidats : “Il ne faut surtout pas s’engager dans cette voie parce qu’on ne trouve pas de travail.

Assistant familial, c’est un vrai métier défini par le Code de l’action sociale des familles, qui demande de nombreuses qualités, comme la patience, la bienveillance et une grande ouverture d’esprit. Avoir un grand cœur ne suffit pas. Les enfants ont souvent un lourd passé derrière eux.”

 

Un vrai métier

Ainsi, la procédure de recrutement est rigoureuse et une formation de trois cents heures est exigée, dont soixante à effectuer avant l’accueil du premier enfant. Pour mieux faire connaître la profession, le Département organise une fois par mois une réunion d’information à l’issue de laquelle il est possible de déposer une demande d’agrément pour un à trois enfants.

Des visites à domicile et des entretiens permettent ensuite d’évaluer les aptitudes psychologiques et éducatives des postulants. “Ce travail, c’est du 7 j/7 et du 24 h/24 et tous les membres de la famille sont impliqués. D’où la nécessité de bien associer son conjoint et ses enfants à ce projet”, poursuit Patrick Garel.

Pour Odile, qui accueille aujourd’hui deux enfants de 6 et 7 ans. “C’est aussi très gratifiant. Il y a d’énormes satisfactions, comme celle de voir un enfant ouvrir un livre alors qu’il était scotché sur les écrans. On apprend beaucoup aussi en travaillant main dans la main avec les familles. On progresse constamment.” Dans la foulée, son époux a obtenu son agrément il y a trois ans. Les hommes étant de plus en plus nombreux à s’engager dans cette profession.

Corps suite

Zoom

Image
Martine Kohly, vice-présidente en charge de l’enfance, de la famille, de la jeunesse et des sports

 

« Un métier que nous valorisons »

Les assistants familiaux souffrent d’un manque de reconnaissance alors qu’ils effectuent une mission essentielle auprès des enfants en danger.

De nombreuses mesures ont été mises en place par le Département pour améliorer leurs conditions de travail comme le renforcement de l’offre de formation, la revalorisation de l’indemnité journalière et le versement d’un Smic mensuel dès l’accueil du premier enfant.

Chaque année, le président du Département, Jean-Pierre Barbier et moi-même, tenons à remettre en main propre le diplôme d’État aux nouvelles recrues. L’occasion de les remercier pour leur engagement au bénéfice des enfants.

2
minutes de votre temps
A- A+
Publié le
Modifié le