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A la fin du Ier siècle avant notre ère, la bourgade gallo-romaine de Vicus Augustus, nom antique d’Aoste, était un haut lieu de fabrication de verrerie et de poterie. Un musée gallo-romain raconte la vie de cette cité durant l’Antiquité.
Aujourd’hui, Aoste est une petite commune des Vals du Dauphiné. Difficile d’imaginer son effervescence pendant l’Antiquité. Fondée près du Rhône, vers l’an 15 avant Jésus-Christ par l’empereur Auguste, qui lui a donné son nom, la ville était une plaque tournante d’où transitaient de nombreux produits.
Bordée par deux cours d’eau importants, le Rhône au nord et le Guiers à l’Est, et au confluent des voies qui reliaient Vienne, la Suisse et l’Italie, elle bénéficiait d’une position stratégique idéale pour le développement du commerce et de l’artisanat.
A l’époque, près de 3 000 habitants peuplaient la cité. La verrerie et la poterie, notamment le mortier en céramique étaient leurs spécialités. Les ustensiles, de très bonne facture, étaient exportés dans tout l’empire : de la Grande-Bretagne à l’Italie, en passant par l’Afrique du Nord et l’Allemagne.
Le long du grand axe de circulation antique, sous le bourg actuel, une dizaine de fours ont été mis au jour, dont l’un reste visible et accessible au public (près de la résidence pour personnes âgées.)
Une maquette explique le travail des potiers.
Un trésors de 1 700 ans
La situation de carrefour routier et fluvial a aussi favorisé l’importation des marchandises, qui étaient acheminées par bateau : huile d’Espagne, vin d’Italie ou saumure (mélange de viande et de viscères de poisson fermentés très prisé dans le monde romain). Les amphores retrouvées à Aoste, qui servaient à les transporter, constituent l’une des plus belles collections de France !
En 2017, une amphore complète remplie de 10 000 pièces romaines, enfouie depuis 1 700 ans, a encore été exhumée, témoignant de l’intensité du commerce antique et de la richesse de certains marchands à l’époque.
Aujourd’hui, un musée permet de s’immerger dans l’histoire de cette agglomération de la Gaule romaine. Au total, près de 600 objets, céramiques et autres trésors, retrouvés sur la commune et les environs, y sont exposés. Ce qui fait d’Aoste la deuxième destination archéologique de l’Isère après Vienne.
Plus d’infos : mairie-aoste.org
Pour aller plus loin : tourisme- valsdudauphine.fr
Où dormir ?
Un gîte au moulin
Dans un ancien moulin dauphinois, à la lisière de la forêt, ce gîte peut accueillir jusqu’à 6 personnes.
Plus d'infos : un-gite-au-moulin-pressins.fr
© Pascale Cholette
Où manger ?
L ’Auberge du Puits aux Abrets-en-Dauphiné
Située à deux pas du centre-ville, cette auberge propose une cuisine traditionnelle élaborée à base de produits frais et locaux dans un cadre agréable et champêtre.
Plus d'infos : aubergedupuits.fr