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Chapô
Terre de passage et de brassage, riche de la diversité de ses reliefs et de sa géologie, l’Isère a toujours inspiré les bâtisseurs au fil des siècles.
Rares sont les territoires qui déploient une aussi vaste palette de styles architecturaux et de matériaux : briques roses du Grenoble médiéval, pierre blanche de l’Echaillon, calcaire de l’Isle Crémieu, pierres gris-bleu du Fontanil, mollasse (grès tendre) de Voreppe, pierres factices en ciment moulé, galets roulés et pisé aux mille nuances d’ocre…
Mais comme disait Antoine de Saint-Exupéry, « la pierre n’a point d’espoir d’être autre chose que pierre. De collaborer, elle s’assemble et devient temple. » Les superbes vestiges antiques autour de Vienne ou d’Aoste témoignent du génie des Romains en la matière. Ne maîtrisaient-ils pas déjà les secrets du ciment le plus durable ? À la fin du XIXe siècle, c’est le ciment artificiel mis au point par l’Isérois Louis Vicat qui révolutionna à nouveau la construction, remodelant le visage de nos cités…
Aujourd’hui, les audaces constructives se poursuivent, des matériaux traditionnels comme la terre ou le bois reviennent au goût du jour pour se marier avec le verre et le métal. Au fil des pages et des ambiances, ce numéro vous invite à une série de balades dépaysantes à travers les âges et les pierres. Et n’oubliez pas d’ouvrir les yeux : le style se niche bien souvent dans les détails !
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