Vous chantez ? Et si vous dansiez maintenant ?

Le Foyer des Petites-Roches, à Saint-Hilaire-du-Touvet, est une institution en Chartreuse : créée en 1946, cette école associative d’enseignement artistique propose une large palette de cours de musique, chant, danse ou théâtre pour tous âges et tous niveaux, en individuel ou en collectif, en mixant volontiers les pratiques.“Savoir poser sa voix quand on joue de la musique, c’est un plus”, assure la présidente de l’association, Nathalie Desseux.

Une vraie chance pour les 2 500 habitants de ce village de montagne : plus de 10 % de la population est inscrite. Qui plus est, depuis 2020, les cours sont regroupés dans les locaux flambant neufs de l’espace culturel Saint-Benoît, qui dispose d’une petite salle de spectacles.

À quelques semaines de la rentrée pourtant, certains hésitent encore à s’engager pour une nouvelle année de cours : “Avec le premier confinement, nous avions déjà perdu une cinquantaine d’élèves l’an dernier par rapport à 2019, confie la présidente. Même si tous les cours ont été assurés à distance en vidéo par nos enseignants pendant les différentes périodes de fermeture, il manquait l’énergie du collectif. Et nous avons dû encore annuler en juin dernier notre spectacle de fin d’année qui suscite toujours beaucoup d’envies chez les jeunes…”

Trente euros de réduction pour les collégiens isérois

Cette appréhension de voir les pratiques amateurs désaffectées est partagée par bon nombre d’écoles à la rentrée. Avec 70 structures d’enseignement artistique qui proposent des cours de musique, de danse et de théâtre, l’Isère bénéficie depuis de nombreuses années d’une belle dynamique, fortement soutenue par le Département : “Ces pratiques sont une source d’épanouissement essentielle, en particulier pour les plus jeunes. Et elles contribuent au vivre-ensemble”, rappelle Patrick Curtaud, vice-président chargé de la culture.

Cette année, le Département a donc décidé de doubler le montant du Pass’ Culture, qui donne droit à une réduction de 30 euros à tous les collégiens isérois sur leur inscription à une activité culturelle (contre 15 euros auparavant).

Un soutien exceptionnel a aussi été accordé à de nombreuses associations artistiques mises en difficulté par la pandémie : “Sans cette aide, nous aurions eu du mal à tenir”, confirme Nathalie Desseux – qui gère une structure de 15 salariés.