La Marseillaise : tout un art !

L’exposition, conçue avec les musées historiques de Strasbourg et de Marseille, aurait dû commencer à l’automne dernier dans la capitale alsacienne où Claude Joseph Rouget de Lisle, un jeune officier de l’armée du Rhin, composa ce chant militaire dans la nuit du 25 au 26 avril 1792 pour motiver les soldats. Elle se serait ensuite poursuivie à Marseille, d’où partirent les volontaires qui le chantèrent en arrivant à Paris en juillet 1792. Devenue chant national en 1795, interdite sous l’Empire et la Restaura
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Le musée de la Révolution française, à Vizille, propose une vision inédite de notre hymne national et de son histoire… à travers ses représentations dans les arts visuels. Une exposition vibrante en bleu, blanc, rouge.

 

L’exposition, conçue avec les musées historiques de Strasbourg et de Marseille, aurait dû commencer à l’automne dernier dans la capitale alsacienne où Claude Joseph Rouget de Lisle, un jeune officier de l’armée du Rhin, composa ce chant militaire dans la nuit du 25 au 26 avril 1792 pour motiver les soldats. Elle se serait ensuite poursuivie à Marseille, d’où partirent les volontaires qui le chantèrent en arrivant à Paris en juillet 1792.

Devenue chant national en 1795, interdite sous l’Empire et la Restauration, La Marseillaise ressurgit en 1830, puis en 1848, comme chant d’émancipation.

Moins d’un siècle après la Révolution, en 1879, le « chant impur » est rétabli comme hymne national. C’est à partir de la Révolution de 1830 qu’apparaissent les représentations de La Marseillaise : en 1833, le sculpteur François Rude magnifie le départ des volontaires dans un haut-relief monumental de pierre ornant l’Arc de triomphe, à Paris. Autre image devenue iconique, celle de Rouget de Lisle chantant La Marseillaise, peinte par Isidore Pils en 1849.

Pandémie oblige, le musée de la Révolution française, à Vizille, aura finalement l’honneur d’ouvrir ce cycle d’expositions – viendront ensuite à l’automne « Marseille » (qui s’attachera davantage aux aspects sociologiques) puis « Strasbourg » (focalisée sur la création de La Marseillaise). “Nous avons une base d’œuvres et un catalogue en commun, mais chaque musée a développé une facette particulière”, explique Alain Chevalier, conservateur du musée.

Peintures, sculptures, affiches, gravures, vidéos, extraits de films cultes ou musiques : autant d’œuvres qui nous rappelleront la dimension cathartique et universelle de l’hymne le plus connu au monde, par-delà les controverses qu’il a pu susciter. On se souvient de Madonna après les attentats de 2015 à Paris, de Jessye Norman sur la place de la Concorde pour le bicentenaire de la Révolution française, en 1989, de la version reggae de Serge Gainsbourg…

“Toutes les pièces majeures seront au musée de la Révolution française”, promet Alain Chevalier. Outre le célèbre tableau d’Isidore Pils, on pourra ainsi admirer La Défense, d’Auguste Rodin : un bronze monumental de 2,30 mètres de haut représentant un soldat blessé, soutenu par un génie ailé. Tellement vibrant qu’il fut refusé ! L’œuvre de Rude sera bien présente également sous forme de maquette en terre cuite.

On découvrira aussi des incarnations contemporaines, comme celle de l’artiste franco-algérienne Zoulikha Bouabdellah, qui exécute une danse du ventre sur l’air de La Marseillaise dans une vidéo. Un hommage aux valeurs de la République et à tous ceux qui, dans le monde entier aspirent à la liberté, à l’égalité et à la fraternité.

Encart

Pratique

Du 25 juin au 4 octobre au musée de la Révolution française, à Vizille. Entrée libre, tous les jours sauf le mardi.

Contact : musees.isere.fr

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Allons ! : une œuvre de combat

Ce tableau d’Ary Scheffer représentant des civils et des militaires partant au combat derrière un drapeau tricolore, acquis en 2020 par le musée de la Révolution française, a été peint en pleine Restauration, en 1825 : une œuvre subversive à l’époque !

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