Vaccination contre les papillomavirus : les garçons aussi

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La vaccination contre les papillomavirus est désormais recommandée par la Haute Autorité de santé aux garçons comme aux filles dès l’âge de 11 ans. Le Département les encourage !

 

C’est désormais acté : le vaccin contre les papillomavirus (HPV), déjà recommandé aux adolescentes de 11 à 14 ans pour lutter contre ces virus, principaux responsables du cancer du col de l’utérus, l’est aussi pour les garçons de la même tranche d’âge.

On ne le sait pas toujours, mais les HPV, qui se transmettent par contact intime, peuvent être à l’origine d’autres cancers, vulve, vagin, pénis, ou encore de la bouche, de la gorge et du larynx. Chaque année en France, 1 750 nouveaux cas de cancers causés par les HPV surviennent ainsi chez les hommes et 4 580 chez les femmes ! D’autres virus, dits à bas risque, peuvent aussi provoquer des condylomes acuminés, autrement dit des verrues génitales, aussi fréquentes chez l’homme que chez la femme.

Selon la Haute Autorité de santé, cet élargissement de la vaccination permettra de freiner la transmission des papillomavirus au sein de l’ensemble de la population, mais aussi de mieux protéger les filles et les femmes non vaccinées, ainsi que les garçons, quelle que soit leur orientation sexuelle. D’autant que la couverture vaccinale des filles reste encore inférieure à 30 %, loin de l’objectif de 60 % fixé par le plan cancer 2014-2019.

Autre avantage : une meilleure égalité d’accès à la vaccination. “Jusqu’à présent, seuls les hommes et les femmes ayant des rapports sexuels avec les hommes étaient concernés. Outre des aspects médicaux, cela posait des questions éthiques quant au sexe”, explique le docteur Gaëlle Vareilles, adjointe au chef du service prévention santé publique à la direction des solidarités du Département de l’Isère.

 

Doubler la couverture vaccinale d’ici à 2022

La vaccination a prouvé son efficacité dans la prévention des lésions précancéreuses du cancer du col de l’utérus, mais aussi dans celle des condylomes anogénitaux et du cancer de l’anus, avec un même niveau de tolérance chez les deux sexes. Pour la développer, le Département mène une grande campagne de communication auprès des jeunes concernés et de leurs parents.

Conférences, formations en ligne… de nombreux outils ont aussi été mis en place pour les professionnels. “Cela a déjà permis d’augmenter le nombre de doses de vaccin de 40 % entre 2018 et 2019. Un bon début !, se félicite Magali Guillot, vice-présidente du Département déléguée à la santé. Par ailleurs et en vue de mieux cibler les jeunes férus d’Internet, nous avons passé un contrat avec Julien Ménielle, un youtubeur spécialisé dans la santé, qui explique de façon humoristique et décalée les risques du papillomavirus et pourquoi il faut se faire vacciner.”

À ce jour, plus de 100 000 visiteurs ont consulté sa vidéo, dont 45 % de jeunes entre 18 et 24 ans. Une belle prouesse et une grande première pour une collectivité !

stophpv.fr

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900 000 euros pour la vaccination

En Isère, pour 75 % des patients, la vaccination est réalisée en cabinet de médecine libérale.

En complément, le Département de l’Isère favorise l’accès à la vaccination dans d’autres lieux : centres de santé, centres de protection maternelle et infantile, services communaux d’hygiène et de santé, consultations en médecine du travail.

Chaque année, 37 000 doses de vaccins sont ainsi fournies gratuitement, pour un total de 900 000 euros. Objectif : permettre un accès à la couverture vaccinale partout et pour tous, dans l’ensemble du département.

 

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Un vaccin contre le cancer du col de l'utérus ?

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