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COVID-19 : l'efficacité de la gestion de proximité

A l’heure d’écrire ces lignes, personne ne peut dire quelle sera l’évolution de l’épidémie. Une nouvelle hausse du nombre de cas, plus ou moins forte que la précédente ? Une stabilisation sans disparition, nous obligeant à nous adapter sur le long terme ? Une disparition spontanée sans que l’on puisse en expliquer les raisons ? Tout est possible.

Nous pouvons tout de même dès à présent tirer de premiers enseignements de ces derniers mois. Le principal concerne le rôle joué par les collectivités territoriales dans la gestion de la crise, en particulier le Département. Confronté à une dégradation brutale de la situation sanitaire, en perpétuelle évolution, notre collectivité a su faire preuve de réactivité et de souplesse pour relever au mieux les nombreux défis de cette période exceptionnelle.

Ce rôle des collectivités et la pertinence d’une gestion de proximité ont été reconnus par l’Etat, dont la réponse à la crise s’est parfois trouvée amoindrie par des lourdeurs bureaucratiques. La place de l'échelon départemental a été renforcée au fil du temps. Il s’agit en effet du périmètre géographique le plus à même de permettre une action pragmatique, car adaptée aux réalités locales.

Les crises servent souvent de révélateur. Elles dévoilent de manière éclatante des faiblesses insoupçonnées ou sous-estimées. Au-delà de la gestion sanitaire, c’est l’ensemble de l’organisation institutionnelle de notre pays qui doit être repensée. L’inadaptation voire l’impuissance de l’Etat dans un certain nombre de secteurs montrent la nécessité de revisiter et de réorganiser les responsabilités entre l’Etat et les collectivités. Il est plus que jamais nécessaire de lancer l’acte final de la décentralisation, qui stabilisera enfin le rôle de chaque collectivité territoriale. Elles doivent impérativement être renforcées dans les domaines où elles sont plus efficaces que l’Etat.

Dans l’immédiat, nous sommes aux côtés des associations, des communes, des entreprises, des agriculteurs, des professionnels du tourisme… A la réponse à la crise sanitaire doivent s’ajouter les réponses à la crise économique et sociale. Le « monde d’après » sera probablement proche de celui d’avant, car les alternatives proposées sont irréalistes ou ont déjà échoué dans le passé. A court terme, il risque néanmoins d’être, pour certains, plus pauvre et moins facile à vivre. Le Département répondra présent, comme nous l’avons fait depuis le début de notre mandat, pour soutenir les personnes en difficulté.

Cette épidémie nous a fait prendre conscience qu’il fait, en général, plutôt bon vivre en France, et particulièrement en Isère. Nous avons tendance à nous habituer aux côtés positifs et à les oublier. Cette crise nous rappelle qu’il ne tient qu’à nous de changer ce qui ne nous convient pas et de préserver ce qui nous tient à cœur. Sans attendre que quelqu’un, ou l’Etat, le fasse à notre place. Avec cet état d’esprit, et une fois surmontées les difficultés inévitables des prochains mois, nous sortirons plus forts de cette épreuve.

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