24 août 1944 : Gières et Domène, les combats de la Libération

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Le 24 août 1944, 1 500 soldats allemands se rendent et c'est enfin la liberation pour Domène.Photo. Coll. Musée de la Résistance et de la déportation. Département de l'Isère.
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Chaque jour du 20 août au 2 septembre, en coopération avec le Musée de la Résistance et de la Déportation de l’Isère, nous vous faisons revivre dans ces colonnes la Libération de l’Isère, telle qu’elle s’est déroulée il y a 80 ans, jour par jour. Épisode 5...

Alors que l’on croit le sud de l’Isère définitivement libéré, c’est l’héroïque résistance de maquisards savoyards qui provoque involontairement les seules batailles de la Libération dans le pourtour grenoblois. 

Les troupes allemandes ayant reçu l’ordre de rejoindre l’Italie via la Maurienne se retrouvent attaquées au niveau de Montmélian. Des barrages sont dressés, des embuscades menées. Si bien qu’une colonne de 1 500 soldats allemands reflue et décide de retourner sur Grenoble dans la nuit du 23 au 24 août.

 

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Une automitrailleuse allemande git sur le bas côté d'une voie de circulation à Domène après les combats entre la Wehrmacht et les troupes américaines et FFI. 
 

Alors que l’on croit la Libération achevée, dur retour à la réalité

Face à elle, de maigres troupes gardent l’entrée de la capitale des Alpes. Croyant la Libération achevée, les Américains n’ont laissé que 12 hommes en poste avancé à la gare de Gières, un poste de mitrailleuse et deux chars à La Galochère.

À Domène, on a pavoisé avec le drapeau tricolore la croix du clocher de l’église Saint-Georges. Et on enterre ce 23 août trois résistants : Angelo Brunato, Marius Charles et Papir Elpa, morts pour la France.

C’est dire si le retour des Allemands est un coup de tonnerre. Ceux-ci poursuivent leur route vers Grenoble, espérant opérer une percée. Mais des troncs d’arbres jetés en travers de la route stoppent leur progression.

Les Allemands prennent position, faisant prisonniers la douzaine de soldats américains qui garde la gare de Gières. Ils tirent des obus, détruisent les lampadaires à la mitrailleuse.

Un combat d’artillerie débute entre les Allemands et les troupes alliées composées d’Américains, des hommes de la compagnie Bernard, du 9° bataillon des Francs-tireurs et partisans et du groupe de l’Armée secrète du Murier.
 

Une religieuse assure la reddition des troupes allemandes

Les Allemands se retrouvent cernés et à court de munitions. Un médecin de Domène suggère à leurs officiers de faire des propositions d’armistice. 

 

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La Libération, un moment célébré par Albert Reynier qui vient d'être nommé préfet de l'Isère.

 

Une voiture avec drapeau blanc, dans laquelle ont pris place un officier allemand, un prisonnier américain et une religieuse, sœur Marie-Françoise d’Assise, se rend auprès des résistants et des Américains à La Galochère (Saint-Martin-d’Hères). 

Les Allemands se rendent en début de soirée.

 

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