Tous en selle…

Cyclotouristes et élus locaux ont accompagné le président du Département, Jean-Pierre Barbier, et le directeur du Tour de France, Christian Prudhomme, sur la Bella Via.

Rouler en automne, nombre de cyclistes vous diront que c’est la meilleure saison. La température est agréable. Les paysages prennent des couleurs jaune orangé et les itinéraires très prisés durant l’été sont devenus plus accessibles.

La soixantaine passée, Pierre, qui « avale » entre 3 000 et 5 000 km chaque année ne boude pas son plaisir. “Je ne me lasse pas de pédaler le long de l’Isère, entre les noyeraies.” 

Parfois, il croise Bruno qui a d’autres motivations. “La nature, les petits oiseaux, OK, mais l’important, c’est d’arriver en toute sécurité sur mon lieu de travail à la Presqu’île scientifique de Grenoble. Vingt-cinq kilomètres tous les matins, c’est bon pour ma santé et pour mon porte-monnaie.” 

Christelle, qui habite un hameau de Saint-Joseph-de-Rivière, près de Saint-Laurent-du-Pont, a encore une autre approche du cyclisme au quotidien. Quand le temps le permet, elle accompagne ses enfants à l’école à vélo en empruntant un tronçon de la Via Chartreuse. Cette voie verte sécurisée lui offre une belle alternative à la voiture. “Casqués, mes bouts de chou apprécient cette petite balade avant d’arriver en classe.”

Accélérer la pratique du vélo

Ces trois tranches de vie illustrent de plus en plus le quotidien de nombre d’Isérois qui, pour leurs déplacements journaliers ou leurs loisirs, ont choisi la petite reine. Activité portée qui renforce l’endurance cardiovasculaire et musculaire, la pratique cycliste participe aussi à la réduction de la pollution de l’air et au désengorgement des centres-villes. 

Nombre de collectivités l’ont bien compris et investissent pour faciliter et encourager ce mode de déplacement doux et vertueux. “En 2020, nous avons adopté une véritable stratégie départementale pour accélérer la pratique du vélo, pour les déplacements du quotidien mais aussi pour le loisir et le tourisme, souligne le président du Département, Jean-Pierre Barbier. Et comme le premier frein à la pratique du vélo, c’est la sécurité, nous avons décidé de doubler le réseau d’aménagements cyclables sécurisés d’ici à 2028. La Bella Via en est la parfaite illustration.”

En juin dernier, accompagné notamment par Christian Prudhomme, directeur du Tour de France, Bernard Perazio, vice-président en charge des mobilités et de la construction publique et Martine Kohly, vice-présidente en charge de l’enfance, de la famille, de la jeunesse et des sports, il a visité le chantier en cours sur cette vélo-route, auparavant dénommée V63.

Longue de 250 kilomètres, la Bella Via commence en Haute-Savoie et rejoint, après avoir traversé l’Isère sur 123 kilomètres, la Via Rhôna dans la Drôme. Si l’ensemble de la Bella Via peut déjà être utilisé, 31 kilomètres sont en train d’être aménagés entre Saint-Ismier et la Savoie. 

Un projet, estimé à 13 millions d’euros, qui sera livré par tranches successives à l’automne 2028 et intègrera la reconstruction du pont de Tencin.