- Économie
La recherche et la formation peuvent aider à améliorer la société et à préparer l’avenir des Isérois. Dix ans après sa création, la Fondation UGA, qui regroupe sept partenaires institutionnels et privés – dont le Département de l’Isère –, a fait son bilan le 28 novembre dernier au Musée dauphinois.
Gaëlle Uzu, porteuse de la chaire Prédict'Air - station du futur, financée par la Fondation UGA.
Croire en la force des utopies. Mettre la science et la connaissance au service de l’intérêt général. Promouvoir l’égalité des chances. Préparer l’avenir. C’est avec ces valeurs partagées que l’Université Grenoble Alpes (UGA) a créé une fondation partenariale en 2014 – une structure de droit privé adossée à l’université, qui soutient et finance des projets de recherche et d’innovation pédagogique au service de l’intérêt général, de ses chercheurs et de ses étudiants.
“Pour les entreprises mécènes, les dons en numéraire ou en compétence sont un moyen de participer au développement de leur territoire et de contribuer à former des citoyens éclairés. Nous tous avons intérêt à avoir une jeunesse bien formée, qui saura faire face aux défis qui se posent à nous, rappelle Anne-Catherine Ohlmann, directrice générale de la fondation.
Quant aux collectivités, elles ont besoin de nourrir leurs politiques publiques par des observations scientifiques ou des innovations sociétales pour améliorer la vie de leurs concitoyens et anticiper les évolutions futures. Avec le Département notamment, nous menons plusieurs projets en direction des populations précaires.”
Agir du local à l’international
Avec 57 000 étudiants (dont 10 000 internationaux), 600 cursus de formation de toutes les disciplines, 6 500 enseignants-chercheurs et 71 laboratoires, l’UGA est un vivier majeur de connaissances et de créativité. Des connaissances qui doivent être diffusées et partagées.
Favoriser l’éclosion de belles idées qui changeront la société ne nécessite pas d’appel à projets ni de cadre rigide, mais un travail collectif mené avec les équipes de la Fondation pour évaluer leur faisabilité, trouver les partenaires, définir une stratégie. “En 2015, lorsque des astrophysiciens grenoblois sont venus nous proposer de mettre en place une formation où les étudiants apprendraient à fabriquer des satellites de la taille d’une brique de lait et à les envoyer en orbite, j’avoue que j’ai été sceptique, sourit Catherine Ohlmann. Aujourd’hui pourtant, nous avons deux de ces nanosatellites qui tournent autour de la Terre.”
Certaines des « utopies » couvées au sein de la Fondation UGA ont pris une dimension internationale : le projet Ice Memory (« mémoire des glaces »), consistant à collecter des carottes de glace de 20 glaciers emblématiques du monde pour les archiver dans un sanctuaire dédié en Antarctique, a fédéré les plus grandes universités mondiales et obtenu le soutien de l’Unesco et du traité Antarctique .“Une dizaine de glaciers ont déjà été prélevés. Sachant que la glace conserve la mémoire du climat et de l’environnement, c’est un patrimoine que nous voulons transmettre aux chercheurs des générations futures.”
La sobriété énergétique, l’évolution du climat ou la santé sont au cœur de nombreux projets. L’un des programmes-phares concerne l’accompagnement des étudiants en difficulté ou de ceux qui souhaitent s’engager dans des projets inspirants. Treize étudiantes et étudiants afghans ont ainsi pu poursuivre leur cursus grâce à une bourse de la fondation, alors que les femmes sont désormais interdites d’université dans leur pays.
Au quotidien, des étudiants isérois ont pu aussi se nourrir pendant la pandémie de Covid-19. Du local à l’international, le rêve peut devenir réalité si l’on s’en donne les moyens.
La fondation UGA en chiffres
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