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Chaque année, les hépatites virales chroniques sont la cause de plus de 1 million de décès dans le monde. Pour les traiter à temps, le Département favorise leur dépistage, notamment l’hiver auprès des saisonniers et des habitants des stations de l’Oisans.
Chaque année à la saison hivernale, le Département organise des séances de dépistages des hépatites dans les stations de l’Oisans.
Le saviez-vous ? Il existe cinq types de virus qui entraînent une inflammation des cellules du foie. Désignés par les lettres A, B C, D et E, ils diffèrent par leur mode de transmission (féco-orale pour le A et le E, sang et contact sexuel pour le B et le C). Leur agressivité est plus ou moins élevée.
L’hépatite A ne s’installe jamais durablement, mais peut se transformer en hépatite aiguë fulminante. Les B et C, quant à elles, peuvent devenir chroniques et être à l’origine de graves complications (cirrhose et/ou cancer du foie). Alors même si vous n’avez pas le souvenir d’avoir pris un risque, faites-vous dépister !
Tout au long de l’année, le Département organise des séances de dépistage dans ses trois centres gratuits d’information de dépistage et de diagnostic (CeGiDD), à Grenoble, Vienne et Bourgoin-Jallieu, ainsi que dans ses centres de santé sexuelle. Une fois par an, pendant la saison hivernale, le CeGiDD de Grenoble intervient aussi hors les murs, à l’Alpe-d’Huez et aux Deux-Alpes, auprès des habitants et des saisonniers dont l’état de santé est souvent mal suivi en raison de leur mobilité.
“L’objectif est de toucher celles et ceux qui ont peu accès aux soins, soit par manque de temps, soit parce qu’ils vivent dans un territoire où il est difficile de trouver un médecin. À chaque campagne, nous recevons plus d’une centaine de personnes”, souligne Gaëlle Vareilles, cheffe de service santé publique au Département.
On en parle peu, mais le dépistage des hépatites reste très important. Celui-ci s’effectue par une simple prise de sang ou grâce au test rapide d’orientation diagnostique, dont le résultat est remis en vingt minutes après le prélèvement d’une seule goutte de sang.
Des traitements efficaces
Dans ce domaine, plus on va vite, mieux c’est ! Les hépatites B et C, qui restent longtemps silencieuses, tuent plus que l’infection VIH et les accidents de la route. Trois fois sur dix, elles peuvent provoquer sous leur forme chronique une cirrhose ou un cancer du foie. Pourtant, des traitements ont été mis au point et sont très efficaces s’ils sont pris à temps.
Pour l’hépatite C par exemple, de nouveaux médicaments permettent d’éliminer le virus en huit à douze semaines dans plus de 95 % des cas. Concernant l’hépatite B, il existe un vaccin qui nous protège tout au long de notre vie. Il est obligatoire chez les nourrissons à 2 mois, puis à 4 mois et à 11 mois, avec un rattrapage recommandé pour les enfants et adolescents non vaccinés ainsi que pour les personnes exposées à un risque accru.
Par ailleurs, un médicament au long cours parvient à réduire la quantité de virus dans le sang et à stopper l’évolution de la maladie. Le virus de l’hépatite B est aussi transmissible de la mère à l’enfant. C’est pourquoi toutes les femmes enceintes bénéficient d’un dépistage obligatoire durant leur grossesse pour protéger le bébé par une sérovaccination qui sera délivrée à sa naissance. Il peut être réalisé par les services de protection maternelle et infantile du Département ou par le médecin référent.
Aujourd’hui, dans l’Hexagone, on estime que 300 000 Français sont porteurs de l’hépatite B chronique et que près de la moitié l’ignore. Concernant l’hépatite C chronique, 200 000 personnes en sont atteintes, dont un tiers ne le sait pas.
Plus d’infos
- CeGIDD de Grenoble : 04 76 12 12 85
- CeGIDD Bourgoin-Jallieu : 04 26 73 05 08
- CeGIDD Vienne : 04 81 34 00 50
- isere.fr/sante
Zoom
Annie Pourtier, vice-présidente du Département en charge de la santé
Lutter contre les hépatites
“Les hépatites B et C sont transmissibles et dangereuses. Pourtant, encore beaucoup renoncent à se faire dépister alors qu’une prise en charge rapide permet de se soigner.
Pour les détecter au plus vite, nous organisons des séances de dépistage dans nos trois CeGiDD comme dans les centres de santé sexuelle et en stations. Nous finançons aussi l’association Prométhée Alpes réseau, dont la mission est de promouvoir les actions concourant à optimiser la prise en charge des hépatites B et C.”