- Sport et loisirs
Éliane et Louis ont parcouru une portion de La Belle Via à vélo électrique et en carriole avec leur fils, de Grenoble à Vinay. Cette nouvelle véloroute et voie verte suit le cours de l'Isère à travers quatre départements, Haute-Savoie, Savoie, Isère et Drôme, sur 364 kilomètres, dont 123 en Isère…
Et si on se faisait une petite virée familiale sans voiture au fil de l’Isère, en prenant le temps d’observer la nature et d’écouter le chant des oiseaux ?
Pour cette sortie inédite jusqu’à Vinay, Éliane et Louis ont choisi la sérénité : La Belle Via offre, en effet, un itinéraire ombragé à l’abri de la circulation automobile. Le départ se fait à Grenoble au niveau de la porte de France. En quelques coups de pédales, on quitte le béton urbain pour une verdure foisonnante au bord de l’eau, sous les hautes falaises de la Chartreuse et du Vercors.
Cormorans, martins-pêcheurs, hérons cendrés, colverts, cygnes tuberculés ou foulques : les créatures à plumes ne manquent pas au fil du parcours. Munis d’un guide ornithologique et de bonnes jumelles, Éliane et Louis ont prévu plusieurs haltes pour apprendre à les reconnaître… Abel, qui ouvre grand ses oreilles, repère tout de suite un pic épeiche qui tambourine sur son arbre !
La plus grande noyeraie d’Europe
Au bout de 35 kilomètres, au niveau du pont (matérialisé par une barrière), on sort de La Belle Via pour emprunter une petite route départementale qui grimpe en direction de Vinay sur 6 kilomètres. S’il y a une bande cyclable, la vigilance s’impose !
C’est le moment d’enclencher le moteur pour apprécier des paysages vallonnés et émaillés de villages pittoresques. Nous voilà au cœur de la plus grande noyeraie d’Europe : 700 000 arbres ! Autrefois, ces collines étaient également plantées de vignes, comme le rappelle le nom de Vinay.
Étape gourmande au Grand Séchoir installé dans un ancien séchoir à noix typique en bois, superbement réhabilité et habillé de verre, ce musée raconte de façon ludique la belle aventure de la noix de Grenoble, premier produit agricole, après les produits viticoles, de France à obtenir son AOP, en 1938.
Et, noix sur le gâteau, la visite s’achève au salon de thé et à la boutique pour une dégustation. Entre les bonbons ou macarons, les barres, les cerneaux caramélisés, les pains d’épices ou les glaces, les artisans locaux ont l’art de sublimer le fruit d’or.
©P. Cholette