Au pied de Belledonne, le long du Bréda

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Pinsot panoramique
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Avec ses rivières tumultueuses et ses paysages à couper le souffle, la vallée du Haut-Bréda fait les yeux doux aux passionnés de nature et de sport de plein air. Bienvenue dans la vallée la plus sauvage de la chaîne de Belledonne.

L’endroit est très prisé des amateurs de pêche et de randonnée. Nichée au cœur du massif de Belledonne, la vallée du Haut-Bréda est drainée par le Bréda, un torrent qui prend sa source aux Sept-Laux, avant de se jeter dans l’Isère 25 kilomètres plus bas, à Pontcharra.

Longue d’une douzaine de kilomètres, elle traverse le Haut-Bréda, une commune de 400 habitants née de la fusion de deux anciens villages, Pinsot et La Ferrière.

 

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Ici, il est de coutume de pêcher en remontant le cours d’eau jusqu’à Fond-de-France dans le lac du Curtillard, une retenue EDF peuplée de truites arc-en-ciel. En 1918, le site est devenu le régulateur hydraulique de tout le territoire, sous l’impulsion des forges d’Allevard et d’ingénieux industriels papetiers, qui, comme Fredet, Matussière et Bergès, avaient besoin de la force de l’eau pour leurs usines situées dans le Grésivaudan.

De tout temps, le Bréda et le Gleyzin, son affluent, ont aussi alimenté les moulins, forges, scies… À Pinsot, un musée intercommunal raconte cette épopée avec trois moulins, à farine, à huile de noix et… à fer, un énorme marteau pour façonner des outils. 

Ces machines fonctionnent toujours grâce à la force de l’eau et à l’implication de bénévoles qui les mettent en marche à chaque visite.

 

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Entre nature et culture, la convivialité

Le secteur a aussi une longue histoire minière derrière lui. À 2 kilomètres du musée, au hameau des Ayettes, le sentier du Fer raconte en 12 étapes comment les hommes ont exploité ce minerai entre le XIe et le XIXe siècle. 

Aujourd’hui, la vie s’organise paisiblement. À Pinsot comme à La Ferrière, l’activité commerciale bat son plein avec des petits bistrots et des épiceries qui proposent de bons produits. 

Chaque lieu-dit possède son église : à La Ferrière, les vitraux ont été restaurés par Nicole Paliard, une habitante de la vallée ; et ceux de Pinsot par le célèbre atelier Berthier-Bessac de Grenoble. 

Tout autour, entre les prairies verdoyantes, se dressent de belles maisons dauphinoises à l’architecture de montagne, avec un pan de toit plus long que l’autre pour se protéger de la neige et du froid. Beaucoup sont occupées par des trentenaires qui sont venus pour redynamiser le pays. 

Parmi eux, Chloé Saez, qui a monté en 2022 La Principauté du Haut-Bréda, proposant un service de conciergerie. Créatrice de vêtements, la jeune femme organise aussi des animations pour les enfants durant les vacances scolaires.

 

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Implantée en plein cœur des montagnes, la vallée est de plus en plus appréciée par les touristes en quête de fraîcheur durant l’été. Elle est le point de départ de nombreuses balades, dont le GR 738, un sentier pédestre long de 130 kilomètres qui traverse la chaîne de Belledonne d’Aiguebelle, en Savoie, jusqu’à Chamrousse, en Isère.

À La Ferrière, pour satisfaire les visiteurs, Noël Anselmino a réhabilité un vieil hôtel familial en coquet établissement de 22 chambres avec un restaurant de cuisine française traditionnelle. 

Son nom, Le Madame, vient de la combe Madame située plus haut, entre le rocher Blanc et le puy Gris où les habitants ont, en 1813, aidé « Madame Mère », Marie-Letizia, la mère de Napoléon Bonaparte, à s’exiler à Rome.

 

©F.Pattou

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