Le Val d’Ainan : le territoire aux sept châteaux

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Val d'Ainan - Saint Sixte
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Le printemps est la saison idéale pour découvrir le Val d’Ainan. Tout en courbes, ce territoire recèle de nombreuses richesses naturelles et patrimoniales à découvrir à pied ou à vélo.

On l’appelle « la petite Suisse du Dauphiné ». Avec ses maisons de maître recouvertes de tuiles en écailles, nichées dans une campagne paisible et vallonnée, le Val d’Ainan dévoile ses richesses avec beaucoup de retenue. 

Sillonné par l’Ainan, rivière qui prend sa source à Chirens, le territoire compte 12 communes réparties au sein du triangle Lyon-Grenoble-Chambéry. La plus importante est Saint-Geoire-en-Valdaine, bourg de 2 500 âmes qui a été classé « Site patrimonial remarquable » par le ministère de la Culture en décembre 2022. 

Parmi ses trésors, une église du XIIe siècle et sept châteaux, dont trois peuvent être visités. Le plus ancien, accessible uniquement à pied, est celui de Saint-Geoire. Il a été édifié autour de 1030 par Sibaud Ier, l’un des premiers membres de la lignée des Clermont, une noble famille originaire de Chirens. Il a été entièrement reconstruit au XIXe siècle dans le style néo-Renaissance. Son parc offre une vue imprenable sur la plaine et les forêts.

 

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Le château de Longpra.

 

À proximité se situe le château de Longpra, typique de l’architecture dauphinoise du XVIIIe siècle et considéré comme l’un des plus beaux de la vallée.

Les amoureux du patrimoine pourront aussi franchir les portes de la mairie, ancienne abbaye royale bénédictine construite au XIIIe siècle par la famille de Clermont. Selon la légende, elle aurait servi de commanderie à l’ordre des Templiers. 

Les autres domaines, la Lambertière, la Rochette et l’Étergne sont des propriétés privées. Un parcours d’orientation permet de les admirer de loin.

 

La source média référencée est manquante et doit être réintégrée.
Vue aérienne de Saint-Geoire-en-Valdaine.

 

Un passé industriel aujourd’hui revisité 

Saint-Geoire-en-Valdaine est aussi le point de départ de nombreuses balades qui permettent de découvrir de jolis villages parsemés de fermes et de maisons traditionnelles en pisé. Certaines bâtisses témoignent d’une activité industrielle importante. 

Au XIXe siècle, le Val d’Ainan était le creuset du travail de la soie. Aujourd’hui, il fait toujours preuve de vitalité. En 2005, Catherine Dereume s’est installée dans une ancienne usine de tissage pour créer sa brasserie. À la tête de trois salariées, elle propose une vingtaine de bières, dont quatre labellisées ISHERE. Les ventes sont réalisées sur place, mais aussi en caves et en épiceries. 

Autre fleuron gustatif local : la biscuiterie Louvat. Créée en 1954, cette entreprise artisanale a été reprise en 2020 par Christelle Ivangine-Bogey qui a renouvelé 50 % de la gamme autour du salé et du sucré. Elle propose aussi des biscuits antigaspi avec des brisures retravaillées. 

 

Une nature préservée 

Partout, les activités pastorales et agricoles sont encore actives. Elles ont façonné le paysage qui a su garder son authenticité. 

Au fond de la vallée, les marais du Val d’Ainan, vestiges de l’époque glaciaire, s’étendent sur 380 hectares et constituent un important site de nidification pour les oiseaux. Le Département de l’Isère gère cet espace naturel sensible avec les communes de Chirens et de Massieu, les propriétaires et les usagers. 

Enfin, une dernière manière de découvrir ce beau territoire est d’emprunter la Via Sancti Martini : sur 25 kilomètres, un chemin de grande itinérance suit les traces de saint Martin, évêque de Tours au IVe siècle, connu pour avoir partagé son manteau avec un défavorisé transi de froid.

 

©F.Pattou

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