- Société
Dotés d’équipements de qualité – salles polyvalentes, gymnases, auditoriums… –, les collèges de l’Isère s’ouvrent aux acteurs des territoires, hors temps scolaire, pour des besoins ponctuels ou récurrents. Présentation de ce dispositif innovant expérimenté par le Département.
Dans le cadre du dispositif « la salle sur demande », le gymnase du collège Olympique à Grenoble est régulièrement utilisé par les équipes de basket du bureau des sports de Grenoble École de Management.
Un gymnase au collège Olympique, une salle polyvalente au collège Lucie-Aubrac, un auditorium au collège du Trièves… Depuis la rentrée 2022, il est possible pour les communes, associations et organismes de formation d’utiliser ces espaces en dehors du temps scolaire pour développer leurs activités.
Cette initiative, intitulée « La salle sur demande », est actuellement en phase de déploiement dans l’ensemble du département. Elle correspondait à un réel besoin. “Les 97 collèges publics de l’Isère représentent environ 700 000 m2 de salles de classe, de salles polyvalentes, d’auditoriums et de gymnases.
Des équipements disponibles hors temps scolaire alors que des associations peinent à trouver des locaux modernes et fonctionnels, explique Cathy Simon, vice-présidente du Département en charge de l’éducation. En mettant en relation les demandeurs avec les établissements qui acceptent de louer leurs espaces lorsqu’ils ne sont pas occupés pour l’enseignement, nous rendons utiles ces mètres carrés publics.”
Un outil au service de la vie locale
À Mens, au collège du Trièves, la location des locaux est déjà bien ancrée dans les usages. “Le gymnase est utilisé par les clubs de futsal, d’escalade et de judo. L’auditorium est régulièrement occupé par une association de cinéphiles et des conférenciers. Quant à l’internat, il est disponible l’été pour accueillir des groupes, précise Lalie Lucas, adjointe gestionnaire du collège. La contrepartie financière sert à améliorer le fonctionnement de l’établissement et à mettre en place des projets pédagogiques.” Les tarifs sont de 5 euros l’heure pour une salle de réunion et de 25 euros pour un auditorium.
Pour profiter de cette offre, la porte d’entrée est le site Internet, sallesurdemande.isere.fr. Inspiré des plateformes de l’économie collaborative, il détaille, après la création d’un compte, les offres des établissements, le planning des disponibilités et les tarifs. Il permet aussi de réserver et de payer en ligne.
Toutefois, pour respecter les valeurs de laïcité, de neutralité et d’égalité propres à l’école de la République, les associations à but lucratif et les organisations à caractère religieux ou politique ne sont pas autorisées à accéder à cette offre.
En revanche, une fois le compte accepté par le Département et la réservation validée par l’établissement, l’accès aux équipements est on ne peut plus simple. Le déverrouillage des portes est actionné par le smartphone de l’utilisateur ou par un badge spécifique.
« La salle sur demande » est soutenue financièrement par France Relance et par l’Agence nationale de la cohésion des territoires. Elle pourrait être prochainement complétée par la location de salles dans d’autres bâtiments départementaux.
©JS Faure
Plus d'informations : sallesurdemande.isere.fr
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Une initiative en or !
Le 15 novembre dernier, au Sénat, le dispositif « La salle sur demande », porté par le Département de l’Isère, a reçu des mains de Sophie Primas, présidente de la commission des affaires économiques du Sénat (à gauche), le prix Territoria d’Or 2022.
Décerné par l’Observatoire Territoria, ce prix récompense les initiatives innovantes et transposables des collectivités locales, de leurs agents et de leurs élus.
©N.Fagot - Studio 9