Sur les traces de Barbara

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A la Sône, un petit paradis végétal où se joue une étonnante symphonie aquatique.
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Éloise, Sébastien et leurs enfants Léa et Jules ont découvert en famille le pays de Saint-Marcellin, où la chanteuse Barbara a passé une partie de son enfance et joué ses premières notes de piano.

A la Sône, un petit paradis végétal où se joue une étonnante symphonie aquatique.

 

Avec son marché, sa place centrale et son charmant kiosque à musique, Saint-Marcellin est une petite ville de près de 8 000 habitants très connue pour son fromage éponyme, star des gourmets. La commune est à deux pas du massif du Vercors, dans un territoire arboré et vallonné. 

On peut y découvrir un riche patrimoine historique dont le village de Saint-Antoine-l’Abbaye, classé plus beau village de France et le site de Beauvoir-en-Royans, lieu de résidence des derniers seigneurs du Dauphiné. 

Une autre grande icône de la chanson a fait la réputation de cette région où il fait bon vivre, Barbara. Dans l’une de ses chansons, Mon Enfance, écrite en 1968, elle évoque ses souvenirs dans la région. « La guerre nous avait jetés là. D’autres furent moins heureux, je crois. Au temps joli de leur enfance (…) et j’aimais cela quand j’y pense… » 

 

 

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Le refuge de Barbara

En juillet 1943, Barbara, alias Monique Serf, a 13 ans, lorsqu’elle arrive en Isère avec ses parents et ses trois frères et sœurs. Personne ne la connait. Fuyant la traque des juifs orchestrée par les nazis, la famille vient poser ses valises à Saint-Marcellin. 

Après avoir séjourné à l’Hôtel de France, dans la Grand-Rue, puis à l’hôtel Thomé, elle s’installe à l’écart du centre-ville dans une maisonnette mise à disposition par Adrien Cattot, cordonnier-chausseur. « La maison sous les roses, le parfum lourd des sauges rouges… », Monique s’en souviendra. 

Scolarisée au collège dans les bâtiments de l’actuel office de tourisme, la jeune fille est une bonne élève, mais s’ennuie terriblement. Pour se distraire, elle suit des cours de piano chez Madame Bossan. Le soir, la famille dîne à la bonne franquette au restaurant Savoyet-Serve, où elle pousse parfois la chansonnette pour le plus grand plaisir des pensionnaires et autres réfugiés. 

En 1945, l’Allemagne a capitulé : les Serf quittent l’Isère pour retourner en région parisienne. Monique deviendra Barbara, la grande compositrice-interprète. Mais elle n’oubliera jamais Saint-Marcellin. Vingt ans plus tard, après un concert donné à Grenoble, elle s’y arrêtera, retrouvant la villa, son puits, sa glycine et ses dahlias.

 

Pour aller plus loin : tourisme.saintmarcellin-vercors-isere.fr

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J’y vais sans voiture

  • TER gare SNCF de Saint-Marcellin : sncf-connect.com et j’emmène mon vélo à bord du TER.
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Symphonie aquatique au Jardin des fontaines pétrifiantes

À six kilomètres de Saint-Marcellin, Léa, Jules et leurs parents se sont arrêtés au Jardin des fontaines pétrifiantes, petit paradis végétal, où de mystérieuses sources souterraines ont entièrement sculpté le paysage. 

Au fil du temps, l’eau qui jaillit des cascades a déposé son calcaire sur toutes les mousses, les feuilles et bois qu’elle a rencontrés, formant ces immenses œuvres naturelles de tuf. 

La famille gardera aussi en souvenir la beauté des massifs constitués de plus de 800 espèces de fleurs et de plantes exotiques, méditerranéennes et tropicales.

 

©Pascale cholette


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Le bon plan 

Le site Visites nature Vercors permet l’achat en ligne de forfaits malins pour regrouper les découvertes au pays de Saint-Marcellin. 

Les billets offrent des visites couplées : pour la Croisière sur le bateau à roue, le Jardin des fontaines pétrifiantes, la superbe grotte de Choranche (ce trésor naturel a reçu la distinction « site emblématique Rhône-Alpes » en 2022) et la grotte de Thaïs (dans la Drôme).

 

Plus d'informations : visites-nature-vercors.com 

 

©SCaillault

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À voir aussi

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Au Musée de Saint-Antoine-l'Abbaye

Qu’elle soit sacrée ou profane, composée et chantée par les troubadours, la musique a joué un rôle essentiel dans la société médiévale. 

Le décor sculpté de l’église abbatiale de Saint-Antoine, qui associe les anges musiciens du triforium aux chœurs célestes de la façade occidentale, est le point de départ d’une exposition temporaire consacrée à cet art majeur au musée de Saint-Antoine-l’Abbaye, propriété du Département. 

Dans un parcours propice à la rêverie, les estampes, dessins, chapiteaux, délicats vitraux et précieux manuscrits témoignent de la place de la musique et de son évolution dans la vie au Moyen Âge.

 

L’harmonie du monde 

Du 2 juillet au 5 novembre 2023 

Plus d'informations : musees.isere.fr


Où manger ?

Le restaurant de La Terrasse à Saint-Marcellin 

Des produits de qualité frais et locaux et une belle terrasse dans la zone piétonne : l’idéal pour un bon repas en famille ! 

Contact : 04 76 38 15 71


Où dormir ?

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Le gîte du Val des Sens à Chatte 

Niché au pied du Vercors, sur les hauteurs du village, ce gîte offre six couchages dans trois coquettes chambres avec jacuzzi. 


Plus d'infos : le-val-des-sens.fr

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