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Chapô
Pianiste et accompagnateur en montagne, Alexandre Guhéry organise des « randonnées-concerts » dans des endroits insolites, au cœur du massif de la Chartreuse. Héloïse et Théo se sont offert cette balade en amoureux hors du temps.
Alexandre Guhéry, pianiste, donne des récitals au cœur de la forêt.
Le chemin est rocheux et légèrement escarpé. Héloïse et Théo, avec une douzaine de personnes, marchent tranquillement dans un paysage vert émeraude ponctué de falaises calcaires et surplombé par les sommets de Chamechaude, du Grand Som et du Charmant Som.
Ils sont au cœur du massif de La Chartreuse mais ne connaissent pas leur destination. L’endroit est bien gardé secret. Au bout de trente minutes, Alexandre, l’accompagnateur, leur conseille de s’arrêter et de tendre l’oreille pour écouter le bruit de la forêt. Il est 18 heures et la nature a repris tous ses droits. Le chant des oiseaux, le frémissement des arbres et le cliquetis du ruisseau deviennent enfin perceptibles…
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Un récital de piano au cœur de la forêt
Originaire de la Mayenne, Alexandre Guhéry est tombé amoureux de la Chartreuse il y a une dizaine d’années. Il s’y est installé pour assouvir sa passion de la montagne, et profiter des villages restés authentiques et très animés.
Accompagnateur en montagne et pianiste, il a imaginé la « Rando’piano », une balade d’environ trois heures qui se termine par un récital en plein air, au milieu de la forêt, dans une grande prairie entourée de pins et d’épicéas.
Héloïse et Théo n’en reviennent toujours pas. « Un piano droit trônait sous un auvent éclairé discrètement par deux lampes frontales. C’était tout simplement magique ! », s’émeut Héloïse. De part et d’autre de l’instrument, des poufs et des chaises de camping ont été installés pour s’assoir et pique-niquer.
Pendant qu’Alexandre se prépare, le petit groupe trinque, saucissonne, parle de musique et de montagne. Puis dès que le récital commence, la forêt se transforme en conte fantastique sous des airs de Bach, Brahms, Chopin, Erik Satie et Philip Glass. Pour le retour, qui ne prendra que 25 minutes, tout le monde se laisse guider par la lumière des étoiles et la lueur de la lune, en harmonie avec la nature.
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©Pascale cholette
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Quand Jacques Brel venait en Chartreuse
Perché à 900 mètres d’altitude, Saint-Pierre-de-Chartreuse est un charmant village de moyenne montagne empreint de tranquillité. En 1964, Jacques Brel y a fait construire un chalet. L’endroit est situé sur la piste de la Scia, loin de tout.
L’été, on y accède par une petite route et l’hiver, par les remontées mécaniques. Guy Becle-Berland, conseiller municipal délégué à la culture, se souvient : « Le grand Jacques a fait appel à mon père, charpentier. Il était fasciné par ses grosses mains d’artisan ! Au départ, l’architecte avait proposé un projet plus ambitieux qu’il a refusé. Le chanteur voulait vivre ici en toute simplicité.
Il aimait taper la belotte avec les gens du pays, chez Médé Mignot, un café aujourd’hui disparu, et allait déjeuner avec le maire et le curé sans protocole dans les petits restaurants. Certains se souviennent l’avoir croisé lors d’un arbre de Noël organisé par la gendarmerie de Saint-Laurent-du-Pont. »
La maison appartient toujours à la famille. À Saint-Pierre-de-Chartreuse, on raconte que ses filles France et Isabelle y reviennent chaque année.
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Où dormir ?
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Au camping de la Martinière en cabane lodge
À la fois rustiques et confortables, les cabanes lodges du camping de la Martinière permettent de vivre au plus près de la nature.
Plus d'informations : campingdemartiniere.com
© Pierre Jayet
Où manger ?
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À La Cabine
Dans leur bar pub-resto, Magali et Franck, passionnés de rock, servent des plats montagnards, des burgers et des salades cuisinés à base de produits locaux. Ils organisent aussi de nombreux concerts.
Contact : 04 76 88 67 19
Pour aller plus loin : chartreuse-tourisme.com
