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Le short track, patinage de vitesse sur courte distance, est arrivé en Isère dans les années 1980. La discipline, pratiquée seulement à la patinoire Pôle Sud, séduit de plus en plus, conjuguant vitesse, puissance et art de la glisse.
Discipline olympique depuis les JO d’Albertville de 1992, le short track est pratiqué en Isère dans un seul club, celui de l’Amicale laïque d’Échirolles (CGALE) dont les couleurs sont l’orange et le noir.
“J’adore prendre toujours plus de vitesse et les grosses sensations quand j’accélère dans les virages !” Pour Amaury Martin, le short track, c’est avant tout l’adrénaline. La version courte distance du patinage de vitesse a séduit très jeune ce Grenoblois de 14 ans licencié dans la seule structure iséroise proposant ce sport atypique, le Club de glace de l’Amicale laïque d’Échirolles (CGALE).
Incliné en avant, la main sur le sol ou derrière le dos, Amaury, qui participe à la Star Class (les championnats d’Europe junior), sait aussi ne pas aller trop loin : “Je patine jusqu’à 40 km/h. Il faut donc être très précis, car on n’a pas le droit de toucher volontairement les adversaires, même si on se frotte un peu dans les virages.”
Sur la glace de la patinoire Pôle Sud à Grenoble, la piste ovale de short track est longue de 111 mètres, contre 400 mètres pour le patinage de vitesse classique. Chaussés de patins aux lames longues d’une quarantaine de centimètres, très fines (1,1 millimètre) et courbées dans le sens antihoraire, les 82 adhérents isérois peuvent évoluer à grande vitesse dans les virages.
Les courses individuelles (qui se découpent en manches) rassemblent de quatre à sept patineurs par série pour des distances de 500, 1 000 ou 1 500 mètres. Les épreuves de relais, elles, comprennent quatre patineurs par équipe et se déroulent sur 5 000 mètres (hommes), 3 000 pour les femmes et 2 000 en mixte.
Résistance, endurance et persévérance
Avec ses mouvements puissants, amples et « félins », le short track est un sport exigeant. “Il faut aimer la glisse, être agile, bien manier ses patins, jouer sur ses carres, résume Murielle Audemard, la présidente du CGALE. Mais on doit aussi être résistant, endurant et persévérant, car ça fait mal aux cuisses, comme à skis.”
Les séances d’entraînement des patineurs ont lieu sur glace et au sol. “On fait beaucoup de stretching, pour la souplesse des muscles, et de correction en patins à roulettes et sur planche à glisser, poursuit Murielle. Nous cherchons à ce que les enfants aient des gestes très fluides, la meilleure coordination possible pour éviter les gestes parasites qui épuisent.”
Amaury travaille ainsi ponctuellement des mouvements en rollers à l’anneau de vitesse du parc Paul-Mistral de Grenoble. “Sur glace, confie l’ado, certaines séances sont consacrées à l’endurance avec des relais et des séries de 15 tours. C’est ce que je préfère, car je ne suis pas un sprinter. Ma spécialité, c’est le 1 000 mètres !”
Pour débuter en toute sérénité, l’important est d’être bien protégé. Les patineurs revêtent ainsi une combinaison en Lycra avec du Kevlar, un casque, des protège-tibias et des gants en Kevlar pour se protéger des brûlures et des coupures des patins des autres. Ces protections obligatoires sont fournies aux débutants par le club d’Echirolles en plus du prêt des patins moulés.