Deux communes qui ne faisaient qu’une

Miribel-Lanchâtre (464 habitants) a gardé toute son authenticité.
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Séparées par décret royal en août 1822, les communes de Miribel-Lanchâtre et de Château-Bernard célèbrent leurs 200 ans d’existence cette année. Découverte d’un petit coin de paradis où l’homme communie vraiment avec la nature.

Alors que certains fêtent leur anniversaire de mariage, Miribel-Lanchâtre et Château-Bernard, deux villages perchés sur le balcon est du Vercors, s’apprêtent à célébrer le bicentenaire de leur séparation.

Michel Gauthier, maire de Miribel-Lanchâtre, explique : “Les communes françaises ont été créées en 1793 sur la base des paroisses et des terrains seigneuriaux. Au départ, nous formions une seule et même municipalité. Comme nous étions séparés par la montagne, nos communications étaient très compliquées. D’où la décision des élus de demander au roi Louis-Philippe d’ordonner notre division.”

 

Des richesses naturelles et patrimoniales

Les deux communes ont gardé toute leur authenticité. Niché sous la crête des Ferrières, à 1 568 mètres d’altitude, Miribel-Lanchâtre (464 habitants) est resté un petit bourg typique de moyenne montagne avec ses maisons resserrées autour de l’église et de la mairie.

La plupart sont des fermes construites au XVIIIe siècle avec les pierres d’un château féodal dont les vestiges sont encore visibles aujourd’hui. Avant d’être abandonnée, cette maison forte a été occupée par de nombreux seigneurs. Elle fut édifiée vers l’an mille par les ancêtres de la famille de Miribel, qui a donné son nom à la commune ; Lanchâtre faisant référence à la motte castrale qui correspondait à l’emplacement d’un ancien camp romain.

De son four à pain du XVIIIe siècle à ses trois bassins en pierre, en passant par ses ponts qui enjambent la Gresse, le village recèle bien d’autres pépites qui témoignent de son passé. Originaire de Paris, Blandine Leclerc, 71 ans, s’y est installée dans les années 1970 lorsqu’elle enseignait la gravure à l’école des beaux-arts de Grenoble. “C’était la grande période du retour à la terre. J’ai trouvé toute la quiétude que je recherchais !”, témoigne-t-elle.

Il y a trois ans, Virginie Dussert, qui réalise des objets en bois et ne métal a fait le même choix. Source d’inspiration pour les artistes, le territoire est aussi très prisé par les passionnés de randonnée. Tout autour partent de nombreux sentiers, comme la boucle d’Essart-Garin, le tour des crêtes de la Ferrière. Huit kilomètres plus haut, Château-Bernard affiche un visage un peu différent.

Constituée de 11 hameaux, dont le col de l’Arzelier – une ancienne station de ski –, cette commune de 263 âmes, dominée par les Deux-Sœurs (2 056 mètres), s’étend sur 32 kilomètres dans un somptueux décor ponctué d’orchidées sauvages, de gentianes et de lys martagon. Elle abrite aussi quelques trésors, dont les vestiges d’un mur qui aurait été construit au VIIIe siècle pour se protéger des Sarrasins. Son église, édifiée au XIXe siècle, a conservé trois cloches de 1775, 1781 et 1870. Au centre du village subsiste un moulin qui alimentait une forge jusqu’au XIXe siècle.

Tombés sous le charme du territoire, Évelyne et Pierre de Belval ont repris un restaurant, Les Agapes de l’Arzelier, où ils font déguster tous les bons produits de la montagne, suivant les saisons. De là encore, de nombreuses balades permettent de s’échapper…

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Commémorations en vue…

Tout au long de l’année, Miribel-Lanchâtre va organiser de nombreuses manifestations pour célébrer le bicentenaire de sa création.

Parmi les temps forts, plusieurs conférences sur l’histoire du village, des expositions, mais aussi l’inauguration d’un chemin du patrimoine signalant les principaux points d’intérêt de la commune.

 

Plus d'infos : miribel-lanchatre.fr

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