Escapade automnale sur les Balcons de Belledonne

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Les balcons de Belledonne s’étirent sur 50 kilomètres entre Uriage et Allevard-les-bains.
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En surplomb de la vallée du Grésivaudan, face au massif de la Chartreuse, la route des Balcons de Belledonne s’étire sur 50 kilomètres d’Uriage-les-Bains à la Savoie. Entre plaine, forêts, alpages et grands sommets…

Les balcons de Belledonne s’étirent sur 50 kilomètres entre Uriage et Allevard-les-bains.

 

Toile de fond de Grenoble et de Chambéry, la chaîne de Belledonne s’impose au loin comme une carte postale. Son nom viendrait de bella donna ou « belle dame » pour sa ressemblance avec une femme allongée portant un enfant.

De ses cimes coule une eau, très abondante, qui est à l’origine des deux stations thermales de l’Isère, Uriage-les-Bains et Allevard-les-Bains, reconnues depuis le XIXe siècle pour leurs multiples bienfaits.

Entre ces deux villes de cure, serpente la RD 280, une route pittoresque de moyenne montagne très prisée des cyclotouristes qui oscille entre 400 et 900 mètres d’altitude à l’étage dit des Balcons de Belledonne. Panorama imprenable sur le massif de la Chartreuse et la vallée du Grésivaudan, le territoire est parsemé de petits villages qui ont gardé leur âme d’antan.

Parmi les plus typiques, Revel et son moulin à huile datant de 1928, La Combe-de-Lancey et son musée rural d’Arts et de Traditions populaires ou encore Theys et son châtel, classé au titre des monuments historiques. Dans sa grande salle de réception, une fresque exceptionnelle du XIIIe siècle raconte l’histoire de Perceval de Gallois. Le périple se poursuit ensuite en direction de Crêts-en-Belledonne, Allevard et la vallée du Haut-Bréda.

 

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Des paysages grandioses

Les balcons de Belledonne hébergent une riche biodiversité. Dans ses lacs de montagne, torrents, forêts, tourbières, landes et pelouses, vivent de nombreuses espèces emblématiques, comme le bouquetin des Alpes, le tétras-lyre, le crapaud calamite ou encore la gélinotte des bois.

Une faune que l’on peut découvrir (sans la déranger) en sillonnant l’important réseau de sentiers de randonnée, tels la croix de Belledonne, le lac de Crop, le col de la Pra ou le crêt du Poulet.

D’autres nécessitent un entraînement un peu plus poussé comme le GR738 qui relie Vizille à Aiguebelle, en Savoie – un projet piloté par l’Espace Belledonne – et permet de parcourir la totalité de la chaîne en 11 étapes. L’hiver venu, le massif devient le terrain de jeu des amateurs de glisse qui se pressent dans les stations de Chamrousse, des Sept-Laux, du col du Barioz et du Collet-d’Allevard.

 

Terre de pionniers

Outre ses grands espaces, le territoire recèle un riche patrimoine industriel marqué par deux grandes épopées. L’exploitation du fer, débutée au Moyen-Âge au Pays d’Allevard, a laissé son empreinte comme en témoignent le musée des Forges et Moulins de Pinsot ou Le Grand Filon, à Saint-Georges-d’Hurtières, en Savoie. Belledonne, c’est aussi le haut-lieu d’expérimentation de l’hydroélectricité, facteur clé du développement des usines papetières et métallurgiques dès la fin du XIXe siècle dans la vallée.

 

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Ici, la population a longtemps exercé une double activité : paysan et ouvrier. Aujourd’hui, avec plus de 500 exploitations, l’agriculture est toujours ancrée dans le paysage, avec une tendance affirmée pour la vente directe.

À l’image d’Audrey Abba, qui a créé à Laval un élevage de poules pondeuses bio et de vaches charolaises tout en développant une apiculture de montagne, ou encore d’Anne-Sophie Cosson, à Revel, qui fabrique des glaces bio à partir de ses fruits et de son lait fermier.

Les initiatives associatives sont aussi légion. Toujours à Revel, Nath et Frédi ont ouvert un restaurant-café-concert, la Gélinotte de Freydières, avec une programmation de spectacles tout au long de l’année.

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