1907 : Révolte des vignerons du Languedoc-Roussillon après des années de crise de surproduction viticole. Vote de lois d’encadrement de la production et du marché des vins.
1936 : Création de l’Office National Interprofessionnel du Blé (ONIB) par le gouvernement du Front Populaire et son ministre de l’Agriculture Georges Monnet. Suite à l’effondrement des prix du blé consécutif à la crise de 1929 et à une abondance de récoltes, l’ONIB vise à stabiliser le marché en plaçant le commerce du blé sous le monopole de l’Etat.
1946 : Création de l’Institut National de la Recherche Agronomique (INRA). Les recherches de l’INRA autour de la sélection végétale et animale accompagneront la hausse de productivité de l’agriculture durant trois décennies.
1947-1951 : Déploiement du Plan Marshall en Europe, mobilisant un total de 13 milliards de dollars. La France perçoit 23% de l’aide et augmente sa production agricole de 11%.
1950 : L’INRA sélectionne le blé Etoile de Choisy, qui allie de bons rendements à une résistance au froid et aux maladies.
1955 : L’INRA lance les premiers maïs hybrides précoces franco-américains. Ceux-ci vont augmenter les rendements de 20% et permettre la culture du maïs au nord de la Loire
1960-1962 : Adoption des lois d’orientation agricole des 5 août 1960 et 8 août 1962. Promues par le ministre de l’Agriculture Edgar Pisani, ces lois constituent une étape décisive dans la modernisation de l’agriculture française en transformant les structures agricoles.
1961 : Crise et révolte des producteurs de légumes bretons, confrontés à un effondrement des cours. En réponse à cette crise, les pouvoir publics vont lancer une série d’investissements en Bretagne pour désenclaver la région et réorganiser les filières.
1962 : Entrée en vigueur le 30 juillet de la Politique Agricole Commune (PAC), première politique commune de la CEE instaurée en 1957. Cette première PAC favorise la productivité en garantissant les prix d’achat aux agriculteurs, en soutenant les exportations et en taxant les importations.
1968 : L’INRA lance la Poule Vedette qui permet aux agriculteurs de réduire considérablement leurs coûts de production. Cette poule naine mange peu tout en produisant des poulets de taille normale et à croissance rapide.
Début des années 70 : les premiers excédents d’exportation agricole sont atteints.
1973 : Premier choc pétrolier suite à la guerre du Kippour. Les pays arabes de l’OPEP décident une augmentation de 70% du prix du baril de pétrole brut.
1976 : Dernière année de déficit commercial agricole recensé en France.
1979 : Révolution iranienne entraînant le second choc pétrolier.
1984 : Instauration des quotas laitiers européens. La surproduction européenne de lait ayant entrainé des dépenses incontrôlables dans le cadre des garanties à l’exportation apportées par la PAC, la communauté européenne instaure des quotas afin de réguler le prix du lait et la production. Les quotas laitiers perdureront jusqu’en 2015.
1992 : Réforme de la PAC. Les aides européennes sont désormais versées directement aux exploitants, au détriment du concept initial de prix garanti.
Mars 1996 : Crise de la vache folle. En mars 1996, la France et de nombreux pays européens décrètent un embargo sur la viande de bœuf britannique. Les vaches du Royaume-Uni, nourries à la farine animale, sont atteintes d’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB). La transmission à l’homme, via une variante de la maladie de Creutzfeld-Jacob, tue 224 personnes, dont 25 en France. Le marché de la viande bovine chute en moyenne de 10 % sur l’année 1996.
28 mai 1999 : Crise du poulet à la dioxine. De la dioxine est découverte dans des farines animales en Belgique, destinées à l’alimentation des poulets. Le 4 juin, la Commission européenne
14 novembre 2000 : le gouvernement français interdit l'utilisation des farines animales dans l'alimentation de toutes les espèces animales. Cette décision est étendue à l’ensemble de l’Union Européenne le 4 décembre 2000.
2003 : Réforme de la PAC visant à la mettre en conformité avec les prescriptions de l’OMC. Les aides octroyées sont découplées, perdant tout lien avec la production de l’exploitation qui en bénéficie. Introduction de la conditionnalité des aides au respect du bien-être animal et des bonnes pratiques environnementales.
2006 : Crise de la Grippe aviaire. En février, la présence du virus H5N1 est avérée dans différents élevages de canards, dindes et autres volailles. L’abattage de centaines de milliers de canards a été décidé dans le Sud-Ouest pour tenter d'endiguer la propagation.
Mai 2009 : Crise laitière au sein de l’Union Européenne. Les prix ont chuté de 30% par rapport à 2008, entrainant 40 à 50% de baisse des revenus dans les exploitations laitières. En octobre, la Commission Européenne annonce la création d’un « fonds laitier d’urgence » de 280 millions d’euros.
2015 : Entrée en vigueur de la nouvelle PAC pour la période 2015-2020. La France reste le premier pays bénéficiaire. Mise en place des paiements redistributifs pour favoriser les petites et moyennes exploitations, fin des quotas de production sur le lait et le sucre. Création du paiement vert : 30% des aides de base sont conditionnés au respect de critères écologiques.
Crise des producteurs laitiers suite à la suppression des quotas européens. La suppression des quotas a entraîné une surproduction, faisant chuter les prix. La Commission Européenne finira par autoriser en mars 2016 à plafonner les productions et à doubler les quantités admises de stockage.
2019 : Crise de surproduction générale (élevage, lait, fruits et légumes). Concurrence entre pays européens, rapports difficiles entre producteurs et grande distribution, propagation de la peste porcine, aléas climatiques : la MSA débloque une enveloppe d’aide de 30 millions d’euros, le ministère de l’Agriculture apporte une aide complémentaire de 7 millions.