Sata Group modernise tout shuss

Sata - Alpes d'Huez
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La Sata, qui gère les domaines skiables de l’Alpe-d’Huez, des Deux-Alpes et de La Grave, est lancée dans le plus important plan d’investissement de son histoire. Avec de nouveaux équipements, le groupe anticipe l’augmentation du nombre de clients, en gardant comme priorité le confort de ski.

 

“Dans cinq ans, vous ne reconnaîtrez plus le domaine skiable des Deux-Alpes !” Directeur général de Sata Group, la société d’économie mixte qui gère la station iséroise, Fabrice Boutet y orchestre une modernisation hors norme.

Des remontées mécaniques aux pistes de ski, en passant par le réseau de canons à neige, les travaux en cours aux Deux-Alpes ont été pensés pour accroître le confort, la fluidité et l’accessibilité du ski. “Un chantier colossal qui représente 60 % des 201 millions d’investissements prévus en trois ans. Du jamais-vu à la Sata depuis sa création il y a soixante ans !”, reprend Fabrice Boutet.

Historiquement associée à l’Alpe-d’Huez, le deuxième exploitant de domaines skiables de France voit grand pour celui des Deux-Alpes, repris à la Compagnie des Alpes en 2017. En témoigne l’entrée en service dans trois ans du téléphérique 3S Jandri Express II, l’équipement-phare de la station, qui permettra d’accéder au glacier du Mont-de-Lans sans changer de remontée mécanique et en moins de vingt minutes.

Trois années durant lesquelles seront aussi redessinés les secteurs de Vallée-Blanche, des Fées, avec un accès facilité aux crêtes dès l’entrée de la station, tandis que l’espace dédié à l’initiation sera agrandi et qu’une nouvelle retenue collinaire sera créée pour les enneigeurs, à la brèche de la Mura.

Si Sata Group a développé une marque label, Aeon, commune à ses trois domaines skiables, qui accueillent 50 000 skieurs par jour, pas question de les uniformiser pour autant : “Chaque station doit garder son identité, insiste Fabrice Boutet. À La Grave, nous avons modernisé le téléphérique mais en conservant son débit et même ses couleurs. Quant à son troisième tronçon, dont la construction devrait commencer au printemps, il n’a pas pour but de relier le domaine à celui-des Deux-Alpes.”

 

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Des nouveautés à l’Alpe-d’Huez

Sur les pistes de l’Alpe-d’Huez, Sata Group continue d’investir pour accroître le confort de ski, qui a fait leur succès. Cet hiver, les skieurs pourront ainsi profiter d’équipements toujours plus performants, tels le télémixte Marmottes 1 ou nouveau télésiège de Chalvet, qu’on emprunte après la descente de la mythique piste de Sarenne.

Une qualité de ski accrue également grâce aux nouveaux canons à neige au lac Blanc ou au pont du Gua, que Sata Group a déployés avant la Coupe du monde de ski de bosses des 17 et 18 décembre derniers.

Réputée pour sa faible attente aux remontées mécaniques, l’Alpe-d’Huez accélère les projets de nouveaux équipements pour les prochaines années. “Nous en avons avancé plusieurs pour qu’ils soient opérationnels dans trois ans, plutôt que dans sept, en prévision de l’augmentation du nombre de skieurs due en partie aux 6 000 nouveaux ‘lits chauds’ que nous prévoyons d’ici à 2030”, conclue Fabrice Boutet.

Tout en poursuivant l’objectif d’atteindre zéro émissions carbone d’ici à 2037, le principal employeur du bassin entend se positionner en acteur global du développement des stations. Le projet de liaison câblée entre Les Deux-Alpes et l’Alpe-d’Huez, en cours de réflexion, entend d’ailleurs relier non plus deux points des domaines skiables, mais les deux centres-stations.

 

© L.Salino

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Repères

  • Création : 1959
  • Chiffre d’affaires : 82 millions d’euros (2019).
  • Nombre de salariés : 850 (dont 600 saisonniers).
  • Implantations : l’Alpe-d’Huez, Les Deux-Alpes, La Grave (sept communes délégantes en Isère : Auris-en-Oisans, Les Deux-Alpes, Le Freney-d’Oisans, La Garde-en-Oisans, Huez, Saint-Christophe-en-Oisans, Villard-Reculas).
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Sata Group lorgne l’Alpe-du-Grand-Serre

Opérateur historique de l’Alpe-du-Grand-Serre jusqu’en 2014, Sata Group s’intéresse à nouveau à la station. Cet hiver, l’entreprise y reprend un contrat de prestation, “pour voir comment cela se structure”, explique Fabrice Boutet.

Le projet de faire remonter le front de neige à 1 750 mètres (contre 1 400 mètres aujourd’hui) intéresse l’exploitant, qui entend “garder l’esprit familial” de la station. “Et nous y aurions des offres pour les primo-skieurs, avant qu’ils aillent se frotter aux pistes de l’Alpe-d’Huez ou des Deux-Alpes !”

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