À vélo au fil du Guiers

Une vallée verdoyante sertie de gros blocs de pierre semblant avoir été posés au loin par des géants il y a des milliers d’années : à gauche, le col des Mille-Martyrs ; à droite, le Grand Som, au pied duquel se nichent Saint-Pierre-de-Chartreuse et Saint-Pierre-d’Entremont. Sabrina, Damien et leurs deux enfants roulent tranquillement sur la Via Chartreuse, une véloroute très prisée des cyclistes, qui relie en 12 kilomètres l’Isère à la Savoie depuis Saint-Joseph-de-Rivière.

L’itinéraire a été tracé parallèlement à la RD 520 sur des berges et des chemins agricoles existants. Son revêtement a été réalisé avec des cailloux concassés extraits des alluvions du Guiers, affluent de l’Isère qui prend sa source dans le massif de la Chartreuse sur le versant ouest des lances de Malissard.

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Un riche patrimoine

Tout au long du circuit, des haltes signalées par des flèches vertes sont proposées. À chaque étape, des panneaux donnent des indications sur la géologie, l’histoire et la richesse du lieu. La petite famille s’arrête à la ferme du Plantimay, où Benoît, Sylvain, Pascale et Claude Francillon élèvent des chèvres Sanaen et des vaches montbéliardes depuis quatre générations.

Leurs fromages sont excellents. Les parents en achètent pour le pique-nique de midi. Après la pause, quelques kilomètres plus loin, la tribu rejoint le lieu-dit de la Tuilerie. Cet ensemble de vieux bâtiments raconte comment la fabrication des tuiles en argile a assuré la prospérité du village pendant près de cent cinquante ans. Elle fonctionnait jusque dans les années 1970.

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Juste à côté se trouve l’espace naturel sensible des Tourbières de l’Herretang, 80 hectares de terres marécageuses peuplés de grenouilles, de hérons, de canards, de libellules et de papillons. Deux observatoires permettent de les épier sans les déranger.

Durant l’été, des guides nature organisent des visites pour mieux comprendre ce qu’est une tourbière et comment cet écosystème joue un rôle important dans la qualité de la ressource en eau.

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Rencontres à la ferme

Puis le chemin continue le long du ruisseau du Merdaret, bordé de noisetiers et d’arbustes laissés au naturel pour les oiseaux. Après quelques coups de pédales, les quatre cyclistes arrivent au charmant hameau de la Villette. 

Les enfants croisent des agriculteurs qui leur expliquent leur métier. Les moissons, le travail dans les champs rythment leur journée. Le périple se poursuit à travers des forêts, des marécages et des champs. 

Après une descente un peu raide, seule partie légèrement difficile, la balade finit à Entre-Deux-Guiers, où se rencontrent le Guiers-Vif et le Guiers-Mort, ancienne frontière entre la France et le duché de Savoie.

©P. Jayet