- Sport et loisirs
Deuxième plan d’eau le plus venté d’Europe, le lac de barrage de Monteynard-Avignonet, entre le Trièves et la Matheysine, est le spot idéal pour voguer et voler sur l’eau ! Un groupe de potes a testé le paddle et le wingfoil.
Dix heures du matin, une douce brise caresse les eaux turquoise du lac. À genoux sur sa planche, Laetitia se cramponne à sa pagaie (paddle en anglais) avant de se relever, les jambes un peu tremblantes, et de se laisser porter par le léger courant.
« C’est le moment idéal pour s’initier au stand-up paddle, recommande Marine Decorte, monitrice au Windclub Monteynard. Vers midi, à mesure que la température de l’air augmente, le vent thermique va se lever et souffler de plus en plus fort. Il sera plus difficile de tenir son équilibre. »
Pratiqué à l’origine par les rois polynésiens, l’art de voguer debout sur une planche (le stand-up paddle ou SUP) à coups de pagaie fait partie de ces sports très anciens qui suscitent un nouvel engouement depuis quelques années. « C’est une glisse à la portée de tous, à condition d’acquérir les bons gestes », poursuit Marine.
L’aile ou la pagaie ?
A chacun ses sensations Autre discipline pas si récente devenue très à la mode : le wingfoil – à ne pas confondre avec le windfoil ! Le but est le même : se propulser au-dessus de l’eau et « voler » grâce à un foil (une aile profilée placée sous la planche).
La grosse différence, c’est qu’en wingfoil, l’aile gonflable n’est pas fixée, le bras faisant office de mât. Ce qui offre une plus grande liberté de mouvement. Contrairement au kitesurf, où l’on s’accroche à un cerf-volant, on n’a pas besoin non plus d’enfiler un harnais : il est donc plus facile de se relever si on tombe à l’eau. « Le wingfoil sollicite moins d’énergie et le maniement de l’aile est plus intuitif : mais on va aussi moins vite », précise Marine.
Qui recommande toutefois fortement quelques heures de cours avant de se lancer sur l’eau : « Là encore il faut des bases : sentir le vent, porter son regard droit devant soi et jamais vers ses pieds ! Ensuite, il faut vaincre sa peur pour arriver à décoller. »
Si ces glisses ont le vent en poupe, c’est qu’elles offrent un maximum de sensations tout en étant accessibles à tous. « J’ai des stagiaires de tous niveaux, de 10 à 70 ans et plus. Le gros avantage c’est que l’on progresse vite ! »
Pour le paddle comme pour toutes les autres activités nautiques (canoë compris), le gilet de sauvetage est obligatoire sur tout le lac sous peine d’amende.
©T. Hytte - klip.fr
Pratique :
Le Windclub Monteynard propose des initiations au wingfoil ou au stand-up paddle (pensez bien à réserver !).
Plus d'infos : wind-club-monteynard.com
Zoom
L’espace EDF-Odyssélec, à Treffort
Sur la base nautique de Treffort, cet espace d’exposition de 60 mètres carrés (le Môle) permet de découvrir l’histoire et le fonctionnement du lac et du barrage hydroélectrique de Monteynard.
Mis en service par EDF en 1962, ce colosse (155 mètres de haut sur 230 de long), capable de pourvoir à la consommation électrique de 170 000 habitants, est le plus puissant des barrages édifiés dans la vallée du Drac.
Le lac, délimité par les profonds canyons du Drac et de l’Hébron, constitue un gigantesque réservoir d’eau sur 20 kilomètres de long… et un spot de navigation praticable environ trois cents jours par an, en accord avec EDF – qui régule le niveau d’eau selon les besoins en production et les apports des pluies.
Pour en savoir plus, on peut aussi visiter le belvédère du barrage de Monteynard, réhabilité par EDF : accessible aux personnes à mobilité réduite et aux déficients visuels, il domine le lac et les massifs environnants.
Des panneaux pédagogiques expliquent aux petits et grands le mode de production de l’hydroélectricité dans la vallée du Drac.
Plus d'infos : lac-monteynard.com
©L.Gill
Thibault Lefébure
La wingfoil, une glisse volante accessible à tous.Thibault Lefébure
Les passerelles himalayennes surplombant le Drac et l'Ébron : le vertige des sens !