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On la surnomme le « superaliment ». La spiruline est cultivée pour ses valeurs nutritionnelles exceptionnelles. Au Touvet, Renaud Stalinski et Maxime Germain ont créé la Spiruline de Chartreuse, une production 100 % locale, agréée ISHERE.
Renaud Stalinski et Maxime Germain devant leurs bassins de culture de la spiruline. Une exploitation à découvrir les 1er et 2 juin prochains : visites, dégustation et animations.
Surnommée « l’algue bleue », la spiruline est en réalité une cyanobactérie : une bactérie capable de réaliser la photosynthèse. Son nom fait référence à sa forme de spirale, vue au microscope. À mi-chemin entre le monde animal et végétal, la spiruline est considérée comme l’aliment le plus riche et le plus équilibré après le lait maternel. “C’est un trésor de protéines, acides aminés, vitamines, minéraux, pigments…” expliquent Renaud Stalinski et Maxime Germain.
Amis d’enfance, respectivement biologiste et physicien, les deux trentenaires ont créé leur exploitation de spiruline au Touvet, en 2017, séduits par ses propriétés nutritionnelles. Elle contient en effet trois fois plus de protéines que le bœuf, toutes les vitamines (sauf la C), 11 minéraux et oligo-éléments, ainsi que 18 acides aminés !
“Elle est notamment appréciée pour sa richesse en fer, ses antioxydants et ses pigments. La phycocyanine (pigment cyan), par exemple, booste le système immunitaire”, poursuivent-ils.
La spiruline est ainsi consommée comme complément alimentaire, quand l’organisme a besoin d’un coup de pouce : période de fatigue, effort physique intense, anémie, convalescence, grossesse ou allaitement… Passionnés d’auto-construction, Renaud et Maxime ont réalisé eux-mêmes leurs outils de travail et leurs bâtiments, avec le souci de respecter l’environnement (ferme en ossature bois, isolée avec des bottes de paille, panneaux photovoltaïques…).
Grâce à une serre de 1 200 m2 contenant trois bassins, soit 700 m2 de culture, ils produisent 600 kg de spiruline par an.
La fabrication
La spiruline se cultive dans une eau saumâtre de faible profondeur, en circuit fermé et sous serre, car elle a besoin d’ensoleillement et de chaleur. “C’est une production saisonnière, d’avril à octobre. La température optimale de l’eau est de 32 °C. En été, on la récolte tous les deux jours”, poursuivent-ils.
Ainsi, ils filtrent la spiruline dans de grands tamis à mailles très fines, puis la pressent pour extraire le maximum d’eau. Ils obtiennent une pâte qu’ils passent dans une machine à chair à saucisse pour en faire des « spaghettis ». Ceux-ci sont ensuite séchés à basse température (40 °C au maximum afin de préserver les qualités nutritionnelles), puis concassés à la main pour les transformer en « paillettes ».
Une partie est réduite en poudre dans un moulin ; une autre est compactée pour prendre la forme de comprimés. Paillettes, poudre ou comprimés sont enfin conditionnés dans des sachets hermétiques et opaques pour une conservation optimale.
Où la trouver ?
La Spiruline de Chartreuse est commercialisée en vente directe à la ferme, sur Internet, ainsi que dans les foires et marchés. On peut aussi la trouver dans une trentaine de points de vente en Isère : magasins de producteurs, épiceries fines, herboristeries… Retrouvez la boutique en ligne et la liste des points de vente sur le site Internet.
Contacts : spirulinedechartreuse.com - 06 59 79 96 33
Portes ouvertes les 1er et 2 juin prochain : visites, démonstrations, dégustation et animations.
Zoom
Depuis la nuit des temps
Apparue sur terre il y a 3,5 milliards d’années, la spiruline appartient à la famille des cyanobactéries. Ces précurseurs du phénomène de photosynthèse ont participé à l’enrichissement de l’atmosphère en oxygène et à l’émergence des végétaux, puis de la vie animale.
À l’état naturel, la spiruline se développe dans un climat tropical, dans les eaux chaudes et peu profondes : on la trouve dans des lacs salés en Afrique, en Asie et en Amérique du Sud. On sait que les Aztèques l’utilisaient déjà pour leur alimentation. Mais elle fut (re)découverte par des chercheurs dans les années 1960, au Tchad.
Aujourd’hui, 80 % de la production mondiale vient de Chine et des États-Unis. En France, elle est cultivée depuis les années 1990, et en Isère depuis 2013.
Retrouvez d’autres producteurs de spiruline agréés ISHERE sur nosproduits-ishere.fr