Denantes : 300 ans à tisser l’innovation

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L’entreprise voironnaise est devenue le leader français de la confection et de la transformation de textiles pour les professionnels de l’hébergement. Sa notoriété dans le monde hôtelier lui a ouvert les portes du marché des particuliers, qui peuvent profiter de son savoir-faire.

S’il y a un peu d’Isère en mer Méditerranée, ce n’est pas forcément lié au cycle de l’eau. Depuis vingt ans, en effet, le voironnais Denantes, leader français de la confection et de la transformation de textiles pour les collectivités (hôtellerie, hébergement public) et la restauration, fournit le linge des paquebots de croisière du groupe américain Carnival qui opèrent sur la grande bleue.

Un contrat qui illustre la notoriété sur le marché à destination des professionnels de cette entreprise familiale, mais aussi sa bonne santé. “La crise du Covid-19 est derrière nous, confirme Laurent Moskal, le directeur général de Denantes. Nous dépassons même nos résultats de 2019 et continuons aussi de nous développer à l’international avec l’ouverture d’une filiale en Espagne et des projets similaires dans d’autres pays européens.”

 

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Guiral de Montclos, à gauche, incarne la XIIe génération de la famille Denantes.

 

Créée au XVIIIe siècle à Voiron par Charles Champollion (ancêtre de l’Égyptologue), l’entreprise – qui prendra plus tard le nom de son gendre, Michel Denantes – s’est fait une réputation grâce aux métiers à tisser mis alors en pension pour son compte dans les fermes de la région dauphinoise pour produire de la toile de chanvre.

 

L’hôtellerie séduite par son large panel de produits

Aujourd’hui, ses 5 000 clients à travers le monde – principalement des « loueurs de linge » pour l’hôtellerie ou les centres de vacances, mais aussi les grandes chaînes d’hôtels, 1 000 hôteliers indépendants, les franchises de restaurants, les croisiéristes, les Ehpad ou les blanchisseries industrielles – font appel à l’entreprise pour son large panel de références : matelas, nappes, serviettes, voilages, rideaux, draps, coussins… Du linge de maison, de la literie (et accessoires), de la décoration textile, mais aussi du mobilier sur mesure et même des sols souples et moquettes.

Ce qui explique que le siège de Voiron accueille désormais des architectes d’intérieur (qui proposent des solutions complètes, du design à la pose) en plus des 25 couturières, faisant le lien entre le savoir-faire traditionnel et ses développements actuels.“Nous savons travailler dans la durée. Certains de nos collaborateurs sont d’ailleurs dans l’entreprise depuis plus de quarante ans”, confie Laurent Moskal, lui-même arrivé chez Denantes en 1990.

 

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Autre signe du temps, la société a pris, depuis 2019, le virage du marché des particuliers. À deux pas du showroom de 3 000 références, dans la bien nommée zone des Blanchisseries, une boutique grand public a ainsi vu le jour. “Tout comme pour notre site Maison Denantes, les débuts sont encourageants, grâce notamment à notre image dans l’hôtellerie et à nos produits innovants.”

Puces RFID intégrées aux vêtements professionnels ou au linge (pour que les hôtels puissent les identifier et gagner du temps), gamme Be’Eco, économe en eau, ou tissus FR One antifeu… avec ses innovations constantes, la R&D de Denantes a en effet transcendé le traditionnel métier à tisser !

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Repères

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Denantes en dates et en chiffres :

  • Création : 1723
  • Implantations : Voiron, Boulogne-Billancourt, Carros (06)
  • Nombre de salariés : 120
  • Chiffre d’affaires : 45 millions d’euros
  • denantes.fr
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Laurent Moskal, directeur général de Denantes.

 

Une gamme Be’Eco économe en eau Best-seller de Denantes, la gamme Be’Eco, qui utilise deux fois moins d’eau et d’agents chimiques pour le blanchissement, est plébiscitée par les professionnels.

“L’industrie du coton consommant beaucoup d’eau, c’est une priorité pour nous de continuer à progresser sur ce volet” , se félicite Laurent Moskal. Be’Eco affiche plusieurs garanties environnementales, comme l’écolabel européen Reach ou Œko-Tex Standard 100.

Par ailleurs, l’entreprise, engagée auprès de Reforest’Action, a fait planter 14 000 arbres depuis 2020 pour compenser son impact environnemental.

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