Saint-Jean-de-Bournay : du textile au carton

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Saint-Jean-de-Bournay - Panorama
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Riche d’un art du textile ancestral, cette terre verdoyante du Nord-Isère, posée entre plaine, étangs et coteaux boisés, attire de nouveaux habitants et garde une vie commerçante, associative et industrielle dynamique.

À mi-distance entre Vienne et Bourgoin-Jallieu, au carrefour de plusieurs routes historiques, dont celle reliant Vienne la Romaine à Grenoble, Saint-Jean-de-Bournay a su conserver un profil agricole – avec 27 exploitations toujours en activité – même si l’industrie a pendant longtemps assuré sa prospérité. 

En témoigne sa belle mairie – surmontée d’un clocheton –, accessible par une volée de marches, qui domine le centre-bourg piéton, avec sa fontaine, place du Général-de-Gaulle, et son artère commerçante, rue de la République.

 

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Richesse et bénéfice de l’eau

Saint-Jean-de-Bournay est baignée par la Gervonde et son canal séculaire, qui permit son développement autour du textile et l’irrigation des prairies et des cultures. 

La rivière alimente également le bel étang de Saint-Jean, créé par des moines cisterciens et désormais connu sous le nom d’étang de Montjoux, un espace naturel sensible du Département, paradis des pêcheurs, qui accueille au printemps le héron pourpré. 

On chemine le long du canal où tournaient jadis les roues à aubes des moulins pour les tanneries, la scierie, la savonnerie, le battoir à chanvre, les tissages de la toile à voile, sans oublier la passementerie, dont la maison Gallia est l’héritière. Celle-ci, forte d’un savoir-faire unique, continue à confectionner des galons pour les royautés et les armées du monde entier.

 

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Une petite ville à la campagne

Comme sa voisine La Côte-Saint-André, Saint-Jean-de-Bournay se distingue par la présence de services, d’établissements scolaires et de structures sportives et culturelles, mutualisés avec les villages alentour.

De même, le marché du lundi matin et un petit commerce de qualité, avec, entre autres enseignes de bouche, la maison Caccamo-La Dacquoise (chocolatier, pâtissier, glacier, boulanger), la réputée fromagerie Faure et trois boucheries traditionnelles, attirent des consommateurs de tout le bassin saint-jeannais. 

Aujourd’hui, Saint-Jean-de-Bournay est une commune dynamique qui embellit son centre-ville et plante des arbres pour les générations futures, comme ce cerisier japonais, « arbre des naissances 2022 ». 

Descendue à 2 600 habitants dans les années 1950, la population s’approche aujourd’hui des 5 000 habitants. Le cadre de vie, allié aux services urbains, des logements à prix raisonnable et une certaine convivialité séduisent toujours plus d’habitants.

 

> Saint-Jean-de-Bournay

> Tourisme-bievrevalloire.com

 

©Noak

Encart

Repères : Saint-Jean-de-Bournay en chiffres et en dates 

  • 4 800 habitants.
  • 70 km de Grenoble.
  • 50 hameaux, lieux-dits ou écarts
  • 1292 : affranchissement de la vile par Amédée, comte de Savoie.
  • 1866 : création des armoiries et de la devise de la commune.
  • 1993 : création de la Communauté de communes de la région saint-jeannaise (14 communes).
  • 2016 : fusion avec Bièvre Isère Communauté (50 communes).
  • 95 commerçants et artisans.
  • 80 associations.
  • 27 exploitations agricoles (élevages bovins et céréales).
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Saint-Jean-de-Bournay et le Département

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Saint-Jean-de-Bournay fait partie du canton de L’Isle-d’Abeau, dont les conseillers départementaux sont Cathy Simon, conseillère municipale de L’Isle-d’Abeau, vice-présidente du Département en charge de l’éducation, et Jean Papadopulo, maire de Four, vice-président du Département délégué au laboratoire départemental et à la santé animale. Le canton compte 13 communes et près de 54 000 habitants. 

Parmi les dossiers qu’ils ont portés ou soutiennent actuellement figurent : 

  • la mise à 2 x 2 voies de la RN 1006
  • les aménagements de sécurité du carrefour du Moule Café à Saint-Agnin-sur-Bion
  • la reconstruction totale du collège François Truffaut à L’Isle-d’Abeau
  • la création et la mutualisation du pôle social de L’Isle-d’Abeau
  • le soutien aux associations sportives et culturelles du canton comme le Rugby Pays saint-Jeannais ou l’association Stella’danse de Culin.

Dynamique

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Ça cartonne à Saint-Jean

Si 2020 a vu la disparition de deux entreprises saint-jeannaises avec la fermeture de Saroja Volailles et la délocalisation de l’usine SEB, le carton ondulé relève le gant. 

Créé en 1990, le fabricant de cartons Otor Dauphiné a été acheté en 2011 par DS Smith Packaging, groupe britannique comptant parmi les leaders européens de l’emballage.

 

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L’usine saint-jeannaise fabrique et distribue en moyenne 250 tonnes d’emballages recyclables par jour. Matière première : d’immenses bobines de papier recyclé. 

Produit fini : des kilomètres de carton ondulé débité en plaques, empilé, transformé en emballages et mis en palette. Au cœur de la chaîne, l’onduleuse façonne la cannelure centrale qui assure la structure de l’emballage. 

Avec 220 salariés, DS Smith Packaging Sud-Est est l’un des plus gros employeurs du territoire Bièvre Isère Communauté. L’usine s’est récemment dotée de deux nouveaux bâtiments de stockage pour assurer un flux logistique efficace et faire face à un carnet de commandes toujours plus important. 

Par ailleurs, les 4 hectares des établissements Saroja attendent la construction de nouveaux logements et l’accueil d’une autre grande usine qui renforcerait le secteur industriel.


Racines

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La Toile-à-voile du canal et la Madone sur la ville

Au XVe et au XVIe siècle, ce territoire d’étangs et de ruisseaux connaît un important essor économique avec la fabrique de toiles pour la marine. 

En 1789, cette activité emploie 600 fileuses et 300 tisserands. Tant et si bien que, durant la période révolutionnaire, la commune fut renommée Toile-à Voile. D’où le nom de l’actuelle chorale locale.

 

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Accessible par le chemin de la Madone, au lieu-dit l’Orée-du-Bois, juste au-dessus de la mairie, la madone dite Notre-Dame-des-Lumières domine et semble protéger la ville. 

Œuvre d’un entrepreneur de Saint-Jean-de-Bournay, ancien compagnon du Tour de France, elle fut édifiée en 1894, en pierres de taille, s’élevant de 24 mètres du sol au sommet de la couronne.


Nature

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Étang de Montjoux, espace naturel sensible et accessible

À la sortie de Saint-Jean-de-Bournay, en direction de Bourgoin-Jallieu, on croise le premier des étangs de Meyrieu-les-Etangs, chapelet de pièces d’eau égrenées le long de la rivière Gervonde.

Servant jadis de réservoir d'eau aux moulins, scieries, tanneries et autres briqueteries, ils sont aujourd'hui appréciés des pêcheurs. 

L'étang de Saint-Jean est l'un des 17 Espaces Naturels Sensibles propriété du Département de l'Isère (ENS de l'étang de Montjoux, partagé avec la commune de Meyrieu).

 

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Celui-ci protège et valorise une riche biodiversité de faune et flore aquatiques. Une quarantaine d'espèces d'oiseaux y nichent. Depuis les berges, on observe facilement libellules, hérons et martins-pêcheurs. 

Au-delà de la roselière, sur les secteurs les plus humides, on trouve des prairies marécageuses, des saules en buisson et des aulnes glutineux. Les berges de l'étang de Montjoux offrent un cheminement en partie accessible aux poussettes et aux personnes en fauteuil. 

Chaque année, de mi-mai à début octobre, les animateurs nature du Département programment des sorties thématiques grand public gratuites sur ce site.

 

Plus d'informations : biodiversite.isere.fr

 

©Noak & F.Pattou

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Entreprise

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Gallia, le prestige du galon

Galons dorés ou argentés, galons des armées ou des royautés, galons pour chasuble d'évêque... Les métiers à tisser de l'usine Gallia produisent des kilomètres de galons signifiant un grade militaire, révélant une hiérarchie nobiliaire ou religieuse.

 

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Fixés sur un képi, des épaulettes ou une manchette, sur l'écharpe barrant une poitrine, ils informent. Il est compliqué d'apprendre à lire les galons mais plus encore de les fabriquer ! 

Une trame en coton, parfois en soie, puis l'ouvrière dispose une chaine de fils métalliques avant qu'un mécanisme à cartes perforées, parfois numérisées, programme le dessin du tissage. 

Cet art de la passementerie, ils sont une poignée à le maitriser chez Gallia, l'un des rares producteurs au monde à réaliser galons et passementeries à façon.

 

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Depuis sa création en 1884, Gallia a réuni une collection unique de 8 000 dessins jacquard pour autant de galons dédiés à l'armée lybienne, au Vatican, à la cour d'Angleterre et bien d'autres.

L'usine travaille à 85% pour l’export vers 70 pays. “Il n'était pas question de laisser partir ailleurs un tel patrimoine, un tel savoir-faire ! ” rappelle Thierry Carlhian, directeur du groupe lyonnais Calhian de la même filière qui a racheté l'usine en 2003.

Les employés sont fiers de leurs galons, comme ceux livrés pour le couronnement du nouveau roi d'Angleterre.


Culture

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Jaspir, des spectacles, des ateliers et tout un cirque

Fondé en 2002, Jaspir – Jeunesse Animation et Spectacles Pour Investir la Rue – implique 100 bénévoles, 20 de salariés, un grand nombre d’intervenants, techniciens ou formateurs et un demi-millier d'adhérents. 

C'est un bouillon de culture vivante au sein de la Fabrique de Saint-Jean-de-Bournay, ancienne usine réhabilitée en pépinière d'activités artistiques.

 

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Chaque année, Jaspir produit et tourne une quinzaine de spectacles, accueille des activités artistiques et sportives hebdomadaires pour petits et grands, mène des actions culturelles, comme ces visites de clowns auprès de personnes âgées, accueille des groupes de musique en répétition et des artistes en résidence. 

La Fabrique abrite aussi l'école de Cirque Z'azimut avec ateliers hebdomadaires et des stages pendant les vacances.

 

Plus d'informations : Facebook.com - lafabriquejaspir

 

©Noak

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