L’Énac : l’école de l’air en Isère

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Depuis le 1er septembre, les élèves pilotes de l’École nationale de l’aviation civile ont intégré leur nouveau campus à Saint-Étienne-de-Saint-Geoirs. Présentation de cette école de haut vol, pièce maîtresse de la plateforme aéroportuaire de Grenoble Alpes Isère.

Qui, enfant, n’a jamais rêvé de devenir pilote, de parcourir la planète à 8 000 mètres d’altitude, de tutoyer les nuages ? Depuis 1976, à Saint-Étienne-de-Saint-Geoirs, des milliers de pilotes de ligne de compagnies françaises et étrangères (mais pas seulement) ont été formés par les instructeurs de l’École nationale de l’aviation civile de Grenoble Alpes Isère. 

Le pôle de formation aéronautique isérois est l’un des neuf sites de l’Énac en France, dont le siège administratif et le campus universitaire principal se situent à Toulouse. Créée au lendemain de la Seconde Guerre mondiale pour faire face à l’essor du transport aérien, l’école a le statut d’établissement public à caractère administratif et est placée sous la tutelle du ministère de la Transition écologique.

“Une distinction juridique importante, car nous avons une mission de service public, souligne Jean-Pierre Chenel, chef de centre de l’Énac Grenoble Alpes Isère, saint-cyrien, et lui-même pilote-instructeur.L’Énac forme pratiquement à tous les métiers de l’aviation civile, ingénieurs aéronautiques, contrôleurs aériens, techniciens, gestionnaires de sûreté d’aéroports et bien sûr pilotes. 

Si Toulouse est le centre névralgique des formations théoriques et des certifications, c’est à Saint-Étienne-de-Saint-Geoirs, Montpellier et Carcassonne que se déroule l’apprentissage pratique du futur pilote professionnel”, poursuit-il.

 

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Jean-Pierre Chenel, chef de centre de l’Énac Grenoble.

 

Deux ans de formation

Dans des locaux flambant neufs (voir encadré Zoom), ils sont actuellement 23 élèves à suivre des cours de pilotage. Des cadets de la compagnie Air France, des militaires de l’armée de l’air et de l’espace, mais également des stagiaires étrangers, en l’occurrence des Vietnamiens, attirés par le gage d’excellence que représente le label Énac.

 

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Elève et instructeur dans la salle de briefing.

 

“Nous formons également les contrôleurs aériens afin qu’ils puissent appréhender les contraintes du pilotage ainsi que les futurs pilotes de la police aux frontières, complète Jean-Pierre Chenel. 

Au programme : des cours au sol, des séances sur simulateur, du vol à vue et aux instruments sur des avions de type TB10 et TB20. La formation impose également des séquences sur multimoteur, un stage au Centre national de vol à voile de Château-Arnoux-Saint-Auban où sont testées les aptitudes des élèves et leur motivation et, in fine, une session de cinq semaines de travail collaboratif avec les équipages. 

Au total, après leur admission postbac et des allers-retours entre Saint-Étienne-de-Saint-Geoirs et Toulouse, les élèves auront passé deux ans en formation avant de pouvoir étrenner leurs galons de pilote. Dernière recommandation avant de postuler à l’Énac : la maîtrise de l’anglais est obligatoire. Of course…

 

©R.Juillet

Encart

Repères

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  • 1976 : création
  • Effectifs Énac Grenoble Alpes Isère : 25 permanents (instructeurs, mécaniciens, personnels administratifs).
  • Implantations Énac en France : Saint-Étienne-de-Saint-Geoirs, Toulouse (siège administratif), Montpellier, Melun, Muret, Carcassonne, Castelnaudary, Biscarosse et Saint-Yan. 
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Un pôle de formation flambant neuf !

Le nouveau campus de l’Énac Grenoble Alpes Isère, inauguré le 6 octobre par le président du Département, Jean-Pierre Barbier, en présence de nombreuses personnalités, représente un investissement de 12 millions d’euros, dont 5 millions pris en charge par le Département. 

Ce pôle de formation flambant neuf, pouvant accueillir jusqu’à 60 stagiaires, est un modèle de modernité et de sobriété énergétique, avec un système de chauffage/refroidissement par géothermie et l’utilisation de matériaux biosourcés : bois des Alpes et de pays. Il a de plus été majoritairement construit par des entreprises iséroises. 

Quant à l’ancienne école, dont la fermeture avait été envisagée en 2017 en raison de sa vétusté, elle devrait être déconstruite et son emprise foncière rendue à la nature. 

 

©M.Philip

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