Les Sept-Laux, 50 ans de glisse au top

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7 Laux - Panoramique
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Chapô

Avec trois communes, trois stations et deux versants, les Sept-Laux déroulent un domaine skiable original qui culmine à 2 400 mètres d’altitude. Cette station de Belledonne, qui vient de fêter son jubilé, est l’une des préférées des Grenoblois, particulièrement des amateurs de poudreuse.

On vient skier aux Sept-Laux d’un versant à l’autre. Le matin, c’est côté Pleynet, au soleil levant, l’après-midi côté Prapoutel et Pipay, au couchant. D’une vallée à l’autre, des balcons de Belledonne à la vallée du Haut-Bréda, il faut une heure de voiture. 

Mais, par les remontées mécaniques, quelques minutes suffisent pour que se rejoignent au sommet « les voisins de nuage », surnom poétique des habitants des deux vallées.

 

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Trois phases historiques

Les Sept-Laux se divisent en trois sites et trois communes. Prapoutel et Pipay, sur Les Adrets et Theys ; et le Pleynet sur La Ferrière (aujourd’hui commune du Haut-Bréda). La belle vitalité de la station découle d’un demi-siècle d’entente cordiale. L’harmonie et la fluidité exemplaires entre ses trois sites contribuent à son attrait. 

Dès 1962, un syndicat de sept communes s’attelle à l’aménagement d’un domaine skiable sur les massifs des Fanges, de Roche-Noire et des Sept-Laux. Les terrains acquis, la station est créée en 1971 avec l’ouverture des deux routes d’accès et de sept remontées mécaniques. Le Département de l’Isère accompagne ce développement.

À partir de 1977 s’ajoute un programme immobilier : objectif 3 500 lits à Prapoutel et 1 200 lits au Pleynet. Puis le parc de remontées mécaniques se modernise avec les premiers télésièges à quatre places. Ce sont les années fastes de l’or blanc.

Mais à partir de 1990, fini le boom du ski ! Les Sept-Laux réagissent et se renouvellent avec l’implantation de remontées toujours plus modernes pour grimper toujours plus haut, de la neige de culture, mais aussi d’un mur d’escalade et d’un centre aquatique. On peut skier en altitude sur les deux versants, tous les ans. La station gagne encore en réputation et en fréquentation. 

En 2011 s’amorce une troisième période de renouveau. Entre-temps, les Sept-Laux ont surfé sur la vague des nouvelles glisses. Un coup de génie et une identité !

 

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Un domaine de ski sûr et varié 

Les amateurs de poudreuse plongent avec délices dans les vallons du Pra, réservoir de bonne neige sécurisée (déclenchement d’avalanche en cas de risque) aux paysages somptueux. Le domaine des Sept-Laux brille par son environnement et ses espaces diversifiés. 

Neige ludique pour les enfants, snowpark pour les sportifs, skating sur la Voie-Blanche, soirées festives et illuminées avec dancefloor sur le front de neige, nocturne sur le domaine nordique… Ambiance assurée !

 

> Les 7 Laux

 

©M.Mollier & Noak

Encart

Repères : Les Sept-Laux en chiffres et en dates 

  • 50 ans depuis l’ouverture de la station.
  • 120 km de pistes : 51 pistes, 11 vertes, 14 bleues, 19 rouges et 7 noires
  • 7 pistes noires freeski.
  • 18 km de ski de fond, dont 3 km de skating.
  • 1 500 hectares de neige accessible.
  • 1 000 mètres de dénivelé.
  • 3e plus grand domaine skiable de l’Isère.
  • 6 minutes de 1 580 m à 2 400 m d’altitude avec le télésiège du Gypaète.
  • 2009 et 2010 : années de fréquentation record.
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Racines

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Aubergerie vintage et ski fluo rétro

Sur la route du Pleynet, l’Aubergerie est un bijou d’architecture montagnarde. Thomas Sibille, personnage généreux et haut en couleur, a rénové cette ancienne ferme pour en faire, en plusieurs décennies, un lieu d’accueil de charme très vivant, chambres d’hôtes et table de gastronomie alpine à la clé. On se presse lors de son week-end autour du cochon ou des « apéro-tifs » avec Luigi, barbier grenoblois qui officie en salle une fois par mois.

 

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Aux Sept-Laux, tout le monde connaît Rico, alias Eric Franchini, président de Silicone One, collectionneur et organisateur du Monoski Revival Multiglisse, le troisième week-end de mars, qui met à l’honneur une discipline à mi-chemin entre ski et snowboard, symbole du fun sur neige en tenues fluo des années 1980.

Rétro peut-être mais toujours d’actualité : de nouvelles planches de monoski sont à l’étude.

 

Culture

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La bibliothèque-grainothèque de La Ferrière

C’est une seule pièce, au premier étage de l’école de La Ferrière, en Haut-Bréda, mais un outil précieux pour les habitants de la vallée. Les anciens sont particulièrement fidèles au rendez-vous le samedi matin, jour d’ouverture. 

Échanges de livres, échanges de nouvelles, c’est un moment que les amoureux de la lecture et du village apprécient. La bibliothèque municipale de La Ferrière est intégrée au réseau des bibliothèques du Grésivaudan et dispose en cela d’un large fonds.

 

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Christiane Rosset-Mazarin et Perrine Bernard en sont les deux chevilles ouvrières bénévoles. En septembre dernier, la première a innové avec l’introduction d’une modeste et sympathique grainothèque : “Personnellement, j’ai un potager et des fleurs, et j’aime ramasser de petites graines à semer. L’idée est de créer une bourse d’échange de graines et de plants. Notre collection débute déjà avec des graines de rose trémière, d’ancolie, de lupin, de coquelicot, de pavot, de saponaire, de cosmos, d’œillet d’Inde, de bourrache…” 

La volonté est aussi de favoriser les plantes autochtones, car à utiliser des plants exotiques on se trouve parfois avec des espèces invasives qui se développent au détriment de la flore alpine locale. 

Un déséquilibre contre lequel la grainothèque entend lutter. Sans compter la convivialité des amoureux des plantes. Vivement le printemps !

 

© F.Pattou - Noak

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Zoom

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Le canton du Haut-Grésivaudan et le Département

Martine Kohly, conseillère municipale d’Allevard, et Christophe Borg, maire de Pontcharra, sont les conseillers départementaux du canton du Haut-Grésivaudan qui compte 24 communes (dont les trois qui composent les Sept-Laux) et près de 44 000 habitants. 

Parmi les dossiers qu’ils ont portés ou soutenus figurent la finalisation de la Belle Via (ex V63), les aménagements cyclables le long des routes départementales, la construction de la nouvelle Maison du Département à Barraux, la décision de reconstruction du pont de Brignoud, dont la fermeture a profondément impacté le canton par le report de circulation et le projet « Graff & ouvrages d’art du Grésivaudan », un projet jeunesse avec de magnifiques réalisations.


Gastronomie

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La Marmite des Adrets, adresse multiple

C’est le dernier commerce des Adrets, tout à la fois « rest’autrement », traiteur, « caf’épicerie » bio, espace d’ateliers tricot ou de lecture, poste relais, sans compter les soirées spectacle. Somme toute un lieu très convivial qui anime les Adrets. Ce bar-restaurant joliment réhabilité avec du bois local a été ouvert en 2014 par une société coopérative d’intérêt collectif. 

 

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Parmi les 90 sociétaires, une dizaine sont actifs dans les commissions producteurs, décoration, animation… Valérie Cordier, ancienne institutrice des Adrets, cogérante de cette coopérative de village, est souvent en salle. S’ajoutent cinq salariés. Et pour couronner le tout, la table est excellente, avec une entrée, un plat et un dessert du jour qui régalent une vaste clientèle. Le plus ? La vue sur les montagnes depuis la terrasse. 

Plus d'informations : lamarmitedesadrets.fr

 

Économie solidaire

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Recyclage des candélabres des 50 ans

Les habitants et les visiteurs les ont vus durant plusieurs mois sur les routes des Sept-Laux. Claquant au vent, ils célébraient le jubilé de la station. Déboulonnés, qu’allaient devenir ces grands candélabres plastifiés ? 

C’est la question que s’est posée Isabel Rodet, artisane d’art dont l’atelier est installé dans un hameau de Theys, en pleine nature. Cette maroquinière réalise de sympathiques sacs, bananes et des trousses multi-usages en toile enduite griffés IsaBelChoz. 

Sa proposition de upcycler* sur place les candélabres fut acceptée avec enthousiasme. Alimenter l’économie circulaire plutôt qu’une déchetterie était séduisante. Et il y avait de la matière première avec 150 candélabres à débiter !

 

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Quelques essais et adaptations furent nécessaires pour imaginer des formes adaptées à ce matériau plus rigide qu’une toile enduite. Mais Isabel Rodet finit par maîtriser la chose ! Sa petite collection upcyclée de sacs et accessoires vient de sortir. 

Elle est en vente à l’office du tourisme des Sept-Laux et chez Drimm Drimm, la boutique de créateurs qu’elle a cofondée et qui regroupe aujourd’hui 17 artisans d’art. Dans deux ans, le Collet-d’Allevard fêtera ses 70 ans. Déjà Isabel Rodet pense à d’autres recyclages ! 

*Upcycler ou surcycler : il s’agit de valoriser un déchet et non de le transformer en une nouvelle matière première.

 

Plus d'informations : drimmdrimm.fr

 

©Noak

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