Sous la protection du mont Aiguille

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Chichilianne, village de 290 âmes blotti au pied du Mont-Aiguille
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Se balader à pied à travers le Trièves permet de vivre des vacances d’hiver autrement, en toute sérénité. Sonia et Lucas sont partis sur les pas d’Édith Berger et d’Émile Gilioli, deux artistes qui se sont nourris de ce territoire aux paysages inspirants.

Chichilianne, village de 290 âmes blotti au pied du Mont-Aiguille

 

C’est la saison idéale pour l’observer. En hiver, le mont Aiguille (2 087 mètres) se dresse comme une forteresse au-dessus de la vallée. C’est l’emblème du Trièves, un territoire de moyenne montagne situé aux portes de la Provence, bordé à l’ouest par le Vercors et à l’est par le Dévoluy.

Calfeutré en dessous de cette dent de calcaire, Chichilianne (303 âmes) revêt un charme particulier avec ses maisons blotties autour de son église romane, sa petite fontaine, son château du XIVe siècle et ses multiples hameaux. Le village est le point de départ de nombreuses randonnées. 

Adeptes de la marche, Sonia et Lucas sont partis du centre bourg, en direction de Trézanne, pour faire une partie du tour du Mont-Aiguille. Exposé au soleil, ce circuit se fait en une demi-journée. Il permet de s’immerger dans les ambiances paysagères décrites par Jean Giono dans Un roi sans divertissement.

 

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Le village de Mens, capitale du Trièves, a gardé son charme d’antan.

 

Des villages pittoresques 

Le lendemain, le couple est allé arpenter le cœur du Trièves pour découvrir tous ses secrets. Dans cet immense cirque naturel se nichent de nombreux villages pittoresques avec leurs maisons hautes aux toits ourlés de génoises à deux ou trois rangs. 

Ils ont beaucoup inspiré la peintre Édith Berger, amie du couple Jules Flandrin et Henriette Deloras et de l’écrivain Jean Giono, venue s’installer définitivement à Lalley en 1934. Saison après saison, elle représentera des paysages et des scènes quotidiennes de la vie rurale. 

 

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Un parcours littéraire et artistique a été créé au départ de Lalley autour de la peintre Edith Berger et de Jean Giono.

 

Au départ de Lalley, un parcours artistique et littéraire de 4,5 km en huit étapes permet de découvrir l’univers d’Édith Berger et de Jean Giono. 

Après cette balade, le couple est allé déjeuner à Mens, la capitale de ce petit pays. Cette bourgade de charme striée de ruelles typiques a gardé sa halle et ses bâtisses à engrangeous (greniers à foin). 

Le Café des arts est une adresse incontournable : les fresques réalisées par Gustave Riquet en 1896, classées à l’inventaire des monuments historiques, représentent les beaux paysages environnants.

 

Pour aller plus loin : trieves-vercors.fr

Encart

Encadré

Le Trièves, c’est aussi tous les plaisirs des sports d’hiver !

La station de Gresse-en-Vercors propose des pistes de ski alpin. Il existe aussi de nombreux itinéraires de ski nordiques, de raquettes et de ski de randonnée sur le territoire. 

 

Plus d’infos : trieves-vercors.fr

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À découvrir

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L’atelier d’Émile Gilioli à Saint-Martin-de-la-Cluze

Émile Gilioli (1911-1977) est considéré comme l’un des représentants majeurs de la sculpture abstraite de l’après-guerre. 

Au cours de sa vie, l’artiste a réalisé plus de 500 œuvres, visibles dans une vingtaine de musées à travers le monde. Il est aussi l’auteur de nombreux ouvrages commémoratifs de la Résistance : le mémorial de Voreppe, le monument des déportés de l’Isère de Grenoble, le Gisant de Vassieux-en-Vercors dans la Drôme, le mémorial de la Résistance au plateau des Glières en Haute-Savoie.

C’est à Grenoble, où il vient se réfugier pendant la Seconde Guerre mondiale, que commence sa carrière. En 1942, il s’installe avec son épouse Babet à Saint-Martin-de-la-Cluze. Son atelier, devenu un musée, expose plusieurs œuvres originales. Certaines sont directement inspirées des paysages du Trièves comme la chapelle romane de Pâquier, un hameau où le couple repose sous une stèle réalisée par l’artiste.

 

Plus d'informations : saintmartindelacluze.fr/atelier-gilioli


À découvrir

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Jean Giono, assis au premier plan et Edith Berger debout appuyée contre un mur.

 

L’espace Giono à Lalley 

Ce petit musée-bibliothèque consacre une grande place à la vie et à l’œuvre de l’écrivain et de son amie Édith Berger, chez qui il venait séjourner régulièrement. 

 

Plus d’infos : trieves-vercors.fr

 

©Musee Trieves

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Représentation du Mont-Aiguille par Claude-François Monestier (1701)

 

Le mont Aiguille, entre imaginaire et réalité

Cité dès le XIIIe siècle par le clerc Gervais de Tilbury (1155-1234), le mont Aiguille a fait l’objet de nombreuses représentations. Les premières étaient destinées à illustrer les légendes liées à son inaccessibilité. Même après son ascension en 1492 par le seigneur Antoine De Ville — sur l’ordre du roi Charles VIII —, et deux siècles durant, elles resteront très approximatives. 

En 1552, Rabelais évoque un « potiron inversé ». Il faudra attendre le géographe Jean de Beins en 1619 pour avoir des vues plus réalistes. 

Au début du XIXe siècle, le mont inspire les peintres dauphinois : Diodore Raoult en 1847, Daubigny en 1860, l’abbé Guétal en 1892…


Où dormir ?

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À Chichilianne au Gai Soleil du Mont Aiguille 

Niché au pied du mont Aiguille, ce petit hôtel familial est un havre de paix. Pour une détente totale, il dispose d’un espace bien-être comprenant un bassin aqualudique, un bain à remous, un hammam et un sauna.

 

Plus d'informations : hotelgaisoleil.com

 

©Klip.fr & B.Roche

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