- Sport et loisirs
Baignés d’une lumière particulière, les Balcons du Dauphiné ont inspiré de nombreux artistes au XIXe siècle. Entre Crémieu et Corbelin, un circuit invite à une exposition grandeur nature, dont une partie peut être découverte à vélo.
L’étang de Lemps, source d’inspiration de nombreux artistes du XIXe siècle
L’hiver venu, le territoire, situé à l’extrême nord de l’Isère, est baigné d’une douce lumière. Le matin, il se pare de brumes. Le soir, des couchers de soleil majestueux embrasent le ciel de nuances vertes, mauves et violettes.
La présence du Rhône, frontière naturelle entre l’Ain, la Savoie et l’Isère, a aussi favorisé l’émergence d’étangs et d’une végétation foisonnante. Dès le XIXe siècle, la diversité des paysages a attiré plus d’une centaine de peintres venus de toute la France.
Les toits de Morestel par Auguste Ravier autour de 1870
Entre Morestel, Crémieu et Brangues…
À l’époque romantique, la nature devient un sujet d’étude à part entière pour les artistes. Le plus illustre d’entre eux, François-Auguste Ravier (1814-1895), Lyonnais d’origine, tombe très vite sous le charme de la région. Il s’installe à Crémieu, puis à Morestel, dans une superbe demeure bourgeoise du centre-bourg devenue aujourd’hui un musée, la Maison Ravier, où est exposée une partie de son œuvre, avec les toiles d’autres paysagistes.
Il y conviera de nombreux amis artistes : Camille Corot, proche de l’école de Barbizon, avec qui il entretenait une correspondance régulière, François Guiguet, portraitiste des artisans et ouvriers, à qui Ravier a prodigué ses conseils, ou encore Charles-François Daubigny, l’un des précurseurs de l’impressionnisme. Jusqu’au début du XXe siècle, tout ce petit monde se retrouve à l’auberge d’Optevoz — qui s’appelle toujours l’auberge des peintres — et rayonne dans les villages avec ses couleurs et son chevalet.
La tour et la colline Saint-Hippolyte à Crémieu
Un territoire à découvrir à vélo en empruntant le ViaRhôna ou la voie verte
De Crémieu à Corbelin, un circuit thématique invite à partir dans les pas de ces peintres et à revivre leur aventure avec des panneaux explicatifs. On redécouvre à travers leurs yeux leurs sujets de prédilection : les remparts et les alentours de Crémieu, l’étang de Bas à Hières-sur-Amby, le village d’Optevoz et son lavoir, les paysages autour de Morestel, les rues de Brangues et les toits de ses maisons ou les bâtisses de Corbelin…
Une partie de l’itinéraire peut se faire tranquillement à vélo, sur la ViaRhôna entre Morestel, Crémieu et Brangues et sur la voie verte reliant Morestel et Crémieu.
©Pierre-Aubert - AMRA / Thibault Lefébure
Plus d'informations : balconsdudauphine-tourisme.com
Où dormir
Au gîte l’Envolée bleue à Saint-Victor-de-Morestel
En 2018, Carola Minssieux-Gliesch et son compagnon ont restauré une vieille longère qu’ils ont transformée en gîte de charme champêtre. Situé dans le hameau de Gouvoux, ce havre de paix est idéal pour un séjour familial ou une halte sur la ViaRhôna. Il dispose d’une chambre double et d’un dortoir pour cinq personnes.
Artiste-peintre professionnelle, la propriétaire y expose ses tableaux et organise des stages et ateliers de peinture à l’huile et au couteau. Elle concocte également de délicieux petits-déjeuners avec les produits de leur ferme (œufs, fruits et légumes bio).
Plus d'informations : 06 14 56 04 13
Où manger ?
À l’Auberge des peintres à Optevoz
Du XIXe au XXe siècle, c’était le QG des peintres. De cette période, subsistent deux fresques et une porte représentant les paysages des Balcons du Dauphiné. L’artiste, Philippe Tassier (1873-1947), a fait de nombreux séjours en Isle Crémieu, région qui a toujours eu sa préférence.
Aujourd’hui, l’établissement propose une cuisine d’inspiration lyonnaise (tête de veau, salade de museau…). Ouvert tous les midis du lundi au vendredi. Soirées cuisses de grenouilles, un vendredi soir par mois.
Plus d'informations : 04 74 83 20 32
- Les remparts de Crémieu