La balade du plateau d’Emparis en famille

Arrivé au sommet, on se croirait dans les steppes de Mongolie

En cette douce journée de juillet, Yann, Sandrine et leurs deux enfants prennent le frais au bord du lac Lérié, sur le plateau d’Emparis, à 2 300 mètres d’altitude, face aux glaciers de la Meije et du Râteau. Bercés par le souffle du vent, ils savourent la paix du lieu, loin du vacarme urbain. 

Situé dans le massif de l’Oisans, en périphérie du parc national des Écrins, ce joyau des Alpes a été classé à l’inventaire des sites naturels en 1991 pour sa qualité environnementale, le mettant ainsi à l’abri de tout aménagement humain. Les paysages évoquent les steppes de Mongolie avec des prairies verdoyantes à perte de vue, parsemées de fleurs sauvages et de ruisseaux.

Pour rejoindre ce petit paradis, la famille est partie la veille de Mizoën, un village de deux cents âmes offrant une vue panoramique sur le lac du Chambon. 

Elle a emprunté le GR 54 C, variante du tour des Écrins. Au bout d’une heure et demie de randonnée, elle est arrivée au refuge des Clots. Le temps semble s’être arrêté dans ce vieux hameau d’alpage : à la tombée de la nuit, le silence est saisissant.

Saluée au réveil par le sifflement des marmottes, la famille a aperçu en vol un gypaète barbu, qui niche à proximité : ses ailes peuvent atteindre jusqu’à deux quatre-vingts mètres d’envergure. Après le petit déjeuner, tout le monde a repris son sac pour le plateau d’Emparis. 

Depuis le refuge, le sentier démarre tranquillement en longeant la cascade de la pisse, parmi les plus belles de France avec son impressionnante fontaine pétrifiante. 

On grimpe ensuite doucement via une piste pastorale, avec les chants des oiseaux et le bruit de l’eau pour fond sonore. Là, plus au sud, au milieu des brebis, le lac Lérié apparaît enfin en récompense. Une « ballade » magistrale au son d’une nature encore pure.